nom ☾ lefebvre prénom ☾ romy, jeanne (parce que n’est pas impératrice sissi qui veut) âge ☾ apparemment officiellement trente ans. peut-être vingt-trois, dans mes bons jours. métier ☾ surveillante de lycée à mi-temps, barmaid les autres nuits (et amateur de vin blanc h24) origines ☾ françaises pour la majorité, le reste, j'ai pas trop cherché. à porto-vecchio depuis ☾ quatre ans, à peu de choses près situation émotionnelle ☾ officiellement célibataire, serial dragueuse reine de la malchance, officieusement princesse égarée dans l’attente de son crapaud (robert downey jr si tu m’entends). orientation sexuelle ☾ même si je serais prête à tuer rien que pour un sourire de Salma Hayek, je préfère celui d’Adam et des autres idiots qui rabaissent jamais la lunette des toilettes. situation financière ☾ trois cartes bancaires, deux comptes à découvert. oups. traits de caractère ☾ bavarde - vulgaire - spontanée - dépensière - ouverte - susceptible - protectrice - très attirée par le vin blanc - râleuse level 10000 - rancunière - tactile - étourdie - sincère - possessive - beaucoup trop curieuse - taquine - sarcastique - bourrin - mytho sur les bords (beaucoup) - impatiente  - impulsive - directe - brut de décoffrage - grave chiante maintheme ☾ all i want, kodaline avatar ☾ tara sweet godess lynn

t'y crois ? ☾ évidemment que j'y crois. avec cinq années de yoga et trois de méditation transcendantale à mon actif, faut bien que j'y mette un peu du miens, dans ces croyances. c'est pas pour autant que je fais tout pour éviter le mauvais karma. parce que de toute façon, quoi que je fasse, je l'attire.
ça doit être mon cul.
échelle des emmerdes ☾ oh bah c'est la pagaille un peu partout. niveau famille, c'est des embrouilles quotidiennes avec ce qu'il me reste d'entourage proche. niveau fric, c'est pas facile tous les jours. surtout en période de soldes.
et niveau love, je dirais que je me rapproche dangereusement de Bridget Jones, mais monsieur Darcy en moins.
groupe ☾ même si le plus prenant reste la famille, je dois bien avouer qu'avec un peu moins de problèmes de fric, ça irait peut-être mieux de tous les côtés. alors 13 pil'face.

Elle est là.
Elle est là, devant. Devant le dernier rempart. La porte du Tartare, celle qui la sépare du monde d’en dessous et de ses mystères.
De ses misères surtout.
Putain.
Bordel.
Rosa.
Elle rit d’un coup. Un rire jaune qui était resté coincé dans sa gorge depuis le jour fatidique.
Le mec de la tombe d’à côté la regarde bizarrement.
Il fronce les sourcils et fait la moue.
Mais Romy, elle en a rien à foutre.
C’est pas comme si les morts étaient susceptibles.
- Tu fais moins la maligne, là, hein ?
C’était sorti d’un coup, tout seul.  
Elle a encore un éclat de rire.
- Ohh, la petite Rosa. L’enfant prodigue. Regarde où ça t’as mené ?
Elle ouvre les bras grand, pour envelopper tout l’air qui l’entoure. Il fait étonnamment beau, pour une ambiance si morbide.
- Putain. Tu m’avais jamais dit que c’était une étape de ton plan de vie ça. Dommage. Je suis pas sûre que tu puisses faire demi-tour, à ce stade.
Elle sait déjà plus trop si elle parle pour elle ou pour le corps en décomposition qui repose six pieds sous elle. Le type d’à côté continue à arroser les fleurs sur le granit rose à sa droite. Il a l’air de se dépêcher.
- Rosa, Rosa, Rosa… L’enfant prodigue. Le bébé miracle. L’avenir droit, tout tracé, les poches pleines, le coeur vide. Ah bah ça ! Il risque plus grand chose, ton petit coeur tout mou.
Mais le sien ? Le sien ! Ah, la belle vanne. Ça fait longtemps qu’il saigne. Il a jamais vraiment arrêté.
Putain, Rosa. Dire que de nous deux, c’était toi la plus responsable.
Elle rit encore. Le mec a reposé son arrosoir et s’éloigne en l’observant avec défiance. Comme si elle était la folle du village. Peut-être que c’est le cas.
- C’était toi qui savait tout. C’était toi qui était parfaite dans tous les domaines. « Trouve-toi un job correct, Romy ! T’aurais pas dû t’arrêter à une licence, Romy. Tu ferais bien de te trouver un mec sérieux avant que le temps ne passe trop vite. Fais comme ça, Romy. Fais-ci. Regarde comme je fais. »
Ses yeux sont aussi rouges que ses joues, mais elle se retient. Faut pas qu’elle craque maintenant. Elle a pas encore finit son plaidoyer. Alors pour reprendre contenance, elle repart de plus belle sur ce rire sardonique qui résonne entre les stèles.
- Putain, c’était bien utile tout ça, dis donc. C’est qui la plus responsable de nous deux, maintenant, hein ? C’est qui ?
Elle le remarque pas, mais elle a haussé la voix d’un ton. SI elle continue sur ce rythme, c’est tout le continent qui va l’entendre s’égosiller face à une plaque de marbre sombre.
- C’est qui, qui gère tout ? Qui se retrouve avec ta vie sur les bras, en plus de la mienne ? Je suis inconsciente, imprudente et insolente ! Tu me le dis toi même ! Alors pourquoi, Rosa ?! Pourquoi ?!
Elle pointe un index accusateur contre les lettres fraîchement gravées.
- Tu te rends compte de ce que t’as fait ? De ce que tu nous fais à tous ? Comment tu veux que je gère ? Comment tu veux que j’y arrive, sans toi ?! Bordel, Rosa !
Ça commence à piquer les narines, les gestes et la voix sont plus tremblants. C’est le début de la fin. Peut-être même son apogée, vu la vitesse.
- T’es bien con, sérieux ! Ou peut-être égoïste. Sérieux, Rosa. T’as pensé à papa et à maman ? T’as pensé à ton fils ? T’as pensé à autre qu’à crever ? Qu’à prendre la route, si tard, si embrumé. Toi et ton mec, vous avez toujours eu un grain. Je pensais en tenir une couche, mais vous êtes une sacré paire. Bravo.
La dernière syllabe reste presque accrochée dans le noeud du creux de sa gorge serrée. Elle a la chair de poule, tous les sens en éveil, et pourtant il fait une petite vingtaine de degrés au dehors. Ça n’empêche pas la sueur froide de perler contre son dos, et son palpitant d’enfler jusqu’à exploser. Romy, c’est plus qu’une bombe à retardement. C’est une ogive nucléaire lancée beaucoup trop rapidement.
- Ahahah ! Pour sûr que t’étais réfléchie et responsable ! Mais tu sais quoi, -Rosa, tu sais quoi ?
Le couvercle saute, les vannes s’ouvrent et ça se déverse partout. La vague de tristesse et les déferlantes de mauvais sentiments viennent inonder la tombe comme les larmes son visage.
- Je suis en vie, au moins, moi !
Elle a tout donné dans la dernière sentence et s’écrase au sol, les genoux contre l’herbe rase. Elle enfouie ses joues dans ses mains et respire encore plus fort qu’un boeuf.
Comment je vais faire, moi, Rosa, maintenant ?
Comment je vais faire, sans toi ?
Elle sait plus combien de temps elle passe là, sur les rotules, à sangloter.
Elle sait juste qu’au bout d’un moment interminable, comme si le temps s’était arrêté, une paire de bras est venue la récupérer. Elle s’est laissée, faire, docile. Et elle sait pas non plus combien de temps elle a passé lovée contre Samuel. Mais tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle a bien besoin d’un verre de chardonnay.  

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je pleure. t'es ma reine.

Bravo, bravo t'as géré ton coup et bon sang c'est que le début de tes aventures. Faut dire qu'à Porto-Vecchio y'en a des saloperies qui traînent - et faut pas croire, la poisse épargne personne, même pas ta souris qui traîne dans sa cage. Avant de te lancer, faudra faire deux-trois et arrête de serrer les fesses, c'est pas si chiant que ça - un peu, mais genre niveau 1 sur l'échelle de l'emmerditude.
☾ les recensements
☾ ta fiche de liens et de rps
☾ tes scénarios ou pré-liens
Et nous te remercions pour ton sens du sacrifice, que la chance soit avec toi.