nom ☾ montolivo, et un côté bon chic sans l'genre. ça fait juste bien sur la carte de cantine tamponnée par francine cinq fois/semaine. prénom ☾ manuele, c’est pas vraiment d’ici ou de là. c’est pas la bonne île-plages-de-rêve. alors dans ce bled merdique, faut traduire. faut niquer le é bien fort. manuel. manu même pour les charognes. âge ☾ cinquante. vieux con: check. c’était mieux avant: check. rajeunissement express sur demande: check. caractère de vieux con: check. j’pensais que la crise de la quarantaine c’était un an ou deux, c’est ballot. métier ☾ professeur des écoles. les gosses qui braillent du matin au soir. les cartes pokémon qui volent, les billes qui se font la malle à travers la grille. le coude qui s’épanche pendant les poésies. ouais, j’aime plutôt bien ce boulot. je préfère me coltiner des gamins qu’une soirée mondaine à la mord-moi-le-noeud. origines ☾ ma siciliennes, le caillou sous la botte, pseudo repère aux mafiosi, palermo. à porto-vecchio depuis ☾ dix ans. sûrement que c’est commun d’plaquer la femme et les gosses. d’abandonner. de refaire sa vie, ailleurs, plus loin. là où le nom fait rayon exotique du supermarché. là où on te fout de l’ananas sur une pizza gastro. j’ai rien plaqué du tout. on a juste pas besoin des autres. cinq c’est un bon chiffre. cinq c’est les doigts d'la main. alors on a un accent dégueulasse, certes, mais on fait ce qu’il faut pour s’intégrer. y a même les sourires tout plein d’hypocrisie pour faire comme tout le monde. situation émotionnelle ☾ 50% connard. 50% cocu. des voeux qu’on fout en l’air comme on pourrait froisser des draps. c’est pas la belle promesse qu’on porte fièrement à son doigt. c’est ni de la haine ni du mépris. et, certainement pas de l’indifférence. c’est juste que j’ai trop peur qu’elle me quitte. c’est juste que je tiens suffisamment à elle pour la laisser partir. c’est qu’elle a carte blanche pour aller voir ailleurs gaia. c’est juste que j’touche plus terre. que j’ai arrêté de compter les nuits. les femmes. les hommes. c’est qu’il y a cet élan quoiqu’il arrive. qui pousse à la transgression et inexorablement dans la bouche du diable. orientation sexuelle ☾ bisexuel. situation financière ☾ middle class. traits de caractère ☾ soupe au lait, taquin, fier, immature, menteur, provoc, bordélique, lucide, fonceur, beau parleur, complaisant, dragueur, rassurant. maintheme ☾ eminem, without me. avatar ☾ jeffrey dean morgan.

t'y crois ? ☾ je pourrais y croire. je trouve ça beau. beau que, quoi qu’on en dise, on a tous cette épée au-dessus d’la nuque. la guillotine. la grande terreur qui ronge par l’intérieur. qu’on ait tous cette écharde. quelque part. près de l’aorte. parce que c’est trop lourd à porter. seul.
échelle des emmerdes ☾ j’arrive pas à voir le tunnel sans y voir la lumière parce que c’est trop dur à supporter. parce que j’arrive pas à regarder dans les yeux quand ça arrive. faut pouvoir se convaincre, soi-même, que la douleur va finir par s’estomper. que c’est des maths, ou de la physique. que si le bois flotte, alors j’peux pas me noyer. que c’est pas un pour toujours. alors, les emmerdes, elles déroulent. elles font montagnes russes. ça fait planer un jour sur deux. mais c’est toutes ces merdes qui font que ça fonctionne un peu près bien aujourd’hui. même si c’est un déchirement. même si c’est pas ce qu’on mérite. il est toujours là. à faire semblant. comme moi, qu’on puisse ne rien ressentir du tout sinon de l’affection l’un pour l’autre. que c’est pas grave si ça plante. parce que ça va planter. 1+1+1 ça fait pas 2.
groupe ☾ bris'miroir.

y avait pas le drame, les bleus, les mensonges qu’on sert comme une tarte flambée à la maîtresse. j’suis jamais tombé de l’escalier. papa était pas violent, ‘fin pas avec moi. moi je faisais ce qu’il fallait. je saccageais le parterre de fleurs de la voisine pour la fête des mères. jamais un mot au-dessus de l’autre, même pas un pet de travers. jusqu’à ce qu’elle me tire la manche, qu’elle me dise que j’avais pas à manger ses restes dans le noir. que j’étais pas prédestiné à mal finir. à finir la gueule écrasée sur le bitume. les dents qui pianotent sur le trottoir.
alors il a supplié.
il a fait comme si c’était un crève-coeur papa.
mais dans l’fond, il s’en foutait.
il m’appelait jamais par mon prénom papa. il disait ‘mon garçon’ pour pas s’tromper. parce qu’il a monté une équipe de foot ce con. alors, quand t’es le sixième faut croire que tu n’existes pas vraiment. t’es bon qu’à récupérer les chaussures de ta soeur. à colorier par-dessus le rose. et j’étais plutôt bon en coloriage.
c’est peut-être ça le côté pd.
- j’veux pas retourner chez moi, s'il vous plaît. j’peux être premier d’ma classe si j’veux. mais j’veux rester ici claudio.
les larmes. le boulet qu’on traîne. c’était l’histoire de quelques mois. et.
les mois sont devenus des années. j’ai porté leurs gamins sur mes épaules. c’était pas bizarre. c’était ma famille. c’était celle que je voulais. je voulais être comme les autres. ni trop mal ni trop bien, pas tordu ou abîmé, avec un défaut de fabrication.
taper dans le mille.
gaia.
gaia elle était trop belle pour moi.
elle faisait tourner les têtes.
du lundi au vendredi et même le dimanche parfois.
alors j’ai rallongé ma route.
j’ai rallongé ma route de trente-quatre ans.
trois mois. six jours.
j’invente.
mais j’avais quand même seize ans. seize ans et les cheveux longs. je conduisais même la voiture de claudio sans permis pour m’faire la main et crâner.
fallait être cool. rouler ses cigarettes. fallait écouter la bonne musique. avoir le dernier morceau de wham! en 33t.
c’était pas une ballade romantique.
c’était la paume de sa main sur ma joue bientôt endolorie. genre beauté vénéneuse qui t’anesthésie. ça m’a fait error 404 dans la poitrine.
j’suis pas tombé des escaliers. j’suis tombé du toit ce jour-là.
j’suis tombé. simplement tombé.
tombé amoureux.
tombé sur un os.

c’était déjà gaia. ça a toujours été gaia.

- c’est pas que j’me débine gaia mais. putain. c’est pas un mignon petit toutou.
y avait pas la place pour un poupon taille réelle; pas entre nous. pas en créchant chez papa-maman. c’était une gamine gaia. et moi j’étais un gosse. une sale gosse d’après son père. si j’me barre maintenant. je risque peut-être de finir sous un parterre d'hortensias.
- nan mais c’est trop tard. en fait. c'est ça le truc.
pas de mots doux.
pas de débordements, fin de l’acte I, sans liesse, sans rien.
c’était trop jeune. trop de responsabilités qui viennent te péter à la gueule en pleine nuit. le cri strident. l’oreiller dans la tronche qui veut explicitement dire: « c’est ton tour, bouge ton cul ». c’était anxiogène. tellement que c’était à deux doigts de nous cramer gaia et moi.
mais j’ai peut-être halluciné, j’ai peut-être rêvé un peu trop fort. peut-être qu’on a les jointures cramoisies depuis l’an mille. peut-être qu’il faut de ça pour avouer la faute. pour pardonner. parce que ça pouvait pas être pire sur la forme. parce que c’était plus un tetris mais un solitaire neuf fois sur dix.
et si l’aube est à ce point infidèle, c’est pour ce sourire complice devant l’autel. amen.

allez.
quitte-la. abandonne. laisse. délaisse les photos imprimés à l’iris de mes yeux fatigués. allume. écrase. embrasse. embrase ce beau merdier. ce magnifique merdier. le plus somptueux de tous. celui qui donne du fil à retordre aux bombardiers sur la côte est de porto-vecchio. l’été. la clope dans la forêt.
le choix était vite fait. qu’il me supplie, qu’il me provoque, qu’il me menace. c’était elle. pas lui. malheureusement pas lui. pas d’andrea serra. on jette. on oublie pas d’oublier. c’est mieux qu’un choix. c’est une écharde que je retire à la pince à épiler. c’est pas seulement mieux pour moi, c’est mieux pour lui aussi. c’est pas viable. c’est là, comme un court circuit ça m'fait disjoncter. c’est pas bon c’que je fais. c’est pas juste.
- la semaine prochaine, j’te jure.
les doigts s’accrochent. les mots abjurent.
mensonge vendu et installé avec trépied. c’est pas forcément grisant. enfin. ça peut l’être, parfois, quand c’est pas important. mais est-ce que ça a vocation à l’être? non.
un an c’est déjà trop. j’ai pas seize ans et ça m’intéresse pas de d’venir pd. y a trop à perdre et trop peu à gagner.

pseudo/prénom ☾ ta mère. présence ☾ 2h-6h du mat'. t'aimes quoi toi dans la vie ? ☾ les geux et les trucs de boloss. découvert le forum grâce à ☾ mon extrême clairvoyance. je pense que ☾ la corse c'est bandant. un dernier mot ? ☾ jevouzème.

j'crois que j'ai rien à dire. y'a trop de feels dans cette fiche. et manuele, je l'aime beaucoup bien. bref, je te valide.

Bravo, bravo t'as géré ton coup et bon sang c'est que le début de tes aventures. Faut dire qu'à Porto-Vecchio y'en a des saloperies qui traînent - et faut pas croire, la poisse épargne personne, même pas ta souris qui traîne dans sa cage. Avant de te lancer, faudra faire deux-trois et arrête de serrer les fesses, c'est pas si chiant que ça - un peu, mais genre niveau 1 sur l'échelle de l'emmerditude.
☾ les recensements
☾ ta fiche de liens et de rps
☾ tes scénarios ou pré-liens
Et nous te remercions pour ton sens du sacrifice, que la chance soit avec toi.