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 Uptown Girl - ft. Luan

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Anonymous

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MessageSujet: Uptown Girl - ft. Luan    Uptown Girl - ft. Luan  EmptyVen 26 Mai - 0:35

« All these intrusions just take us too long,
And I want you so bad. .
Because you walk city,
Because you talk city,
'Cause you make me sick,
And I'm not leavin', till you're leavin'. »


Un pas devant l'autre, bien droit. La tête haute, le port altier, emplie de dignité. Elle était ainsi, Maxime. Elle portait un sacré patronyme. Un tantinet grandiloquent, mais depuis toujours elle avait voulu tout faire comme les grands. Lèvres pincées, regard acéré, elle avançait seule dans cette jungle éparse qu'était la Terre de l'humanité. Elle pénétra le cabinet d'avocats dans lequel elle s'était établie avec un sourire, accordé avec une douceur particulière aux collègues et clients qui attendaient sa venue. Sitôt entrée, déjà entièrement accaparée. Un dossier, une plainte, quelques nouvelles. Des détails à régler, des pensées à ordonner, un bureau retrouvé pour s'isoler. Non pas pour longtemps, bien au contraire. Elle eut tout juste une minute pour se replonger dans l'infâme affaire de divorce dont ses longues et rudes journées de travail subissaient. Que dire ? Elle poussa un long soupir, effeuillant la myriade de papiers juridiques et de messages échangés entre ses deux clients, qui n'avaient guère trouvé plus ingénieux que d'échanger quelques vilaines paroles par le biais de messages interposés. Les deux se muaient dans le silence dès que l'un ou l'autre s'apercevait, et à vrai dire, la jeune avocate ne saurait dire si le silence valait mieux que les insultes à tout va. Dans son bureau en tout cas, il n'y avait guère de place pour l'irrespect.

Les deux futurs ex-époux étaient venus ce jour-là avec une annonce à vous couper le souffle. Ou tout du moins, une nouvelle assez accablante du point de vue de la petite brune. S'étant d'ores et déjà instituée médiatrice entre ces deux êtres aux caractères particulièrement infâmes, il avait été convenu pour le bien de tous, et surtout pour la rapidité de l'envoi des dossiers de divorce, que les deux clients écriraient mot pour mot chaque litige ressenti l'un envers l'autre. Ainsi en cette resplendissante matinée, Maxime s'était retrouvée avec deux lettres tout à fait identiques, à quelques détails près. La lassitude, les nombreuses disputes concernant de bien futiles débats, des reproches tus durant dix longues années, et voilà qui justifiait un divorce bien houleux. La demoiselle avait l'habitude de ce genre de situation, en tous points humoristiques tant que l'on admirait le carnage d'un point de vue extérieur. Pour l'heure, son rôle était de garder son calme, elle qui était célèbre pour garder son sang-froid et la tête sur les épaules quels que soient les contextes désavantageux dans lesquels elle pouvait se retrouver empêtrée. Claquant des deux mains pour interrompre la bataille de regards haineux que les deux « adultes » s'offraient allègrement devant elle, c'était d'une voix sèche qu'elle les rappela à l'ordre. A savoir, l'avancement du dossier. Dieu merci, elle n'avait pas seulement des clients de cette trempe-là. Elle chérissait d'ailleurs les êtres assez matures pour régler leur divorce avec tout le calme et la dignité requis pour une telle affaire.

« Vous êtes certains de ne pas avoir fait d'erreur ? Questionna-t-elle d'un air crispé.
- Assurément, dans mon cas il n'y a pas d'erreur, affirma la femme, jetant un regard méprisant à celui qu'elle avait un temps aimé, à tort très certainement.
- Tout a été vérifié à plusieurs reprises, renchérit l'autre client, qui eu le mérite de ne jeter aucun regard à l'aura menaçante qui se tenait assise à ses côtés.
- Bien. »

Le jour avait filé avec une rapidité accrue. Maxime, elle en avait vu passer, des clients dans son bureau. Elle avait du faire preuve de professionnalisme pour atténuer la colère de certains face à la lenteur de l'administration, avait rassemblé assez de compassion pour réconforter quelques faibles femmes réclamant le divorce et espérant sortir du joug infâme de leurs maris. Mais son esprit avait été fort accaparé par un seul nom. Un nom donné à deux reprises, sur des lettres écrites à l'encre noire. Luan Wolf. Le seul et l'unique. Le Fou du roi, le bouffon de ces dames...et de ces messieurs, à en croire le témoignage timide de son client. Au-delà même de son désespoir quant à son cas irrattrapable et impardonnable, il harcelait son quotidien de la pire façon qui soit. La jeune femme pouvait tout de même se réjouir de ne pas avoir été assez faible pour lui envoyer quelques remarques véhémentes et bien placées quant à son comportement, qu'elle avait toujours jugé irrespectueux et ô combien méprisable. La voilà à présent qui sirotait une tasse de thé à la menthe, son animal favori ronronnant allegretto sur ses genoux. Le canapé moelleux avait accueilli quelques heures plus tôt Maître Peyrot harassée de fatigue et hérissée par les nouvelles du jour, mais voilà qu'il avait su la délivrer de quelques maux et tourments par son silence. Allons, il était grand temps de sortir la tête hors de l'eau. Il ne valait pas même la peine de lui accorder ne serait-ce que quelques secondes de son temps, à ressasser à son propos et à lui balancer quelques mauvais sorts par le simple pouvoir de son esprit. Comment des parents si respectables avaient-ils pu offrir au monde un être aussi ingrat ? C'était bien tout le problème, et l'interrogation résiderait sans doute à tout jamais.

La demoiselle sembla se réveiller en jetant un coup d’œil à sa montre. La soirée était déjà bien avancée, elle s'était laissée emportée par les dossiers qui frétillaient par dizaines dans son ordinateur portable. Éjectée du canapé, elle buta malencontreusement contre le coin de sa table basse, poussant un juron gratuitement audible, qu'elle ne chercha pas le moins du monde à étouffer. Velvet la fixa de ce même petit air incandescent que sa maîtresse arborait avec trop de naturel. Fichu karma. Avalant aussi rapidement que possible les sushis commandés pour le dîner, elle enfila sa sempiternelle robe noire, la même depuis trois ans achetée à Londres, et ses collants qu'elle prit garde à ne pas filer. Sa dernière paire, ç’aurait été fort dommage. Ou divertissant, cela restait à voir. S'engouffrant dans sa petite voiture, d'un rouge flamboyant, notre petite vieille favorite se dirigea sans plus tarder vers le théâtre de la ville. L'une de ses sorties mensuelles préférées. Ce soir, Othello serait joué. Cela allait être grandiose, à n'en pas douter. La salle était déjà bien remplie, et les rideaux d'un rouge intense semblaient attendre jusqu'au dernier des spectateurs pour s'incliner et laisser la scène entière aux comédiens qui raviraient ces hommes et femmes de goût. Tendant son billet à l'hôtesse qu'elle connaissait fort bien, Maxime se laissa guider jusqu'à sa place, parmi les rangs les plus en avant et les mieux placés du théâtre. Mademoiselle avait ses habitudes. Elle en profita pour saluer quelques visages familiers, prendre des nouvelles de ceux qu'elle connaissait le mieux, et offrir des sourires aux délicates âmes dont elle croisait le regard. Une soirée absolument admirable, qui allait apaiser son cœur épris de bien des drames quotidiens. Elle passa en revue les chignons bien dressés, les cravates parfaitement nouées, les longues robes de ces dames à la recherche de quelques uns de ses amis qui avaient l'habitude de fréquenter cette même salle. Malheur ! Là, entre quelques mines et expressions ravies, elle crut bien apercevoir... Mais non, elle se trompait. Très certainement, la vieillesse précoce lui offrait méchamment quelques illusions fort peu enviables. Rassérénée par les lumières qui baissaient d'intensité, elle ouvrit grand les yeux face à la scène et un sourire charmant naquit sur ses lèvres tendrement rouges.
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Luan Wolf

Luan Wolf
My body is a crap

pseudo : djesus getnaked. swann.
avatar : ben fucking mendelsohn.
crédits : kinjiki. anaëlle. tumblr. lost river.
messages : 728
venue : 25/04/2017

quartier habité : loft new-yorkais dans l'ouest. ou au bar du hit me daddy. toutefois tu squattes un peu partout et nulle part à la fois.
Uptown Girl - ft. Luan  Tumblr_oqvphwqAmr1vjdt8po1_400

bénédiction : t'es tombé dans une concession fraîchement creusée, alors que tu arpentais un cimetière la nuit. on ne dira pas ce que tu voulais y faire.
scoumoune : 548
mésaventures : ezekieljuandolorèsottoraphaëlluciojadeloumamehaninoaalucard ☾ chiara ☾ hit me daddy ☾ non pas toi because j'ai vraiment plus de place ☾ fermé pour le moment.

terminés

lou

abandonnés

isaacmaxime

(MDRRRR j'ai trop de rps jomeurs help.)


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MessageSujet: Re: Uptown Girl - ft. Luan    Uptown Girl - ft. Luan  EmptyLun 29 Mai - 14:53

La clope bien en place entre les lèvres, qui semblait tenir toute seule comme si elle était un être conscient totalement indépendant de tout, de toi, tu regardais, sur ton téléphone portable, d’un air un peu absent, le message que tu venais tout juste de recevoir. Message totalement improbable, auquel tu ne te serais pas un jour attendu. Tu continuas à fixer l’écran, sans même cligner des yeux une seule fois, comme si tu attendais que le le petit appareil en question s’active tout. C’était une probabilité fort douteuse, toutefois on ne savait jamais. Steve Jobs était un génie, Apple inventait toujours de nouvelles choses plus futuristes et visionnaires les unes que les autres, alors il n’était pas totalement impossible de prévoir une certaine suprématie des iPhone. Si cela n’était pas déjà le cas. Terminator, vous connaissez ?
Ce fut la fumée de ta cigarette, oubliée dans ta bouche, qui te sortit de ta torpeur, lorsqu’elle vint te piquer l’œil droit. En sursautant, tu fis tomber la cendre sur ton parquet et tu grommelas, bâton toxique consumé dans l’oubli plutôt que fumé. Tu te penchas pour ramasser la cendre avant qu’elle ne se répande, ou bien alors que tu marches dessus, à l’aide de la technique non secrète de deux cartes. Néanmoins, te redressant, ta tête vint heurter le bord de ta table basse, et en plus de t’assommer tu lâchas les cartes et la cendre s’éparpilla partout dans ton salon. Tu te massas le crâne en jurant dans ta langue natale. Heureusement que ce n’était que de la cendre de cigarette, et non pas celle d’un défunt récemment brûlé. Volatilisée, elle ne se voyait pas, néanmoins tu allais avoir une bosse. Connerie.
Ta mauvaise humeur prenant le dessus sur ta surprise, tu attrapas brusquement ton portable dans le but de l’envoyer valser et l’exploser contre le mur en face dans un geste rageur, cependant, alors que tu rabattais ton bras d’un mouvement digne d’un baseballeur professionnel, tu t’arrêtas juste à temps, à la dernière seconde. Soupirant, résigné, comme si pendant un bref instant tu décidais de mûrir et t’assagir, tu appelas le numéro qui t’avait envoyé ce message maudit, plaquant un sourire sur ton visage, bien que la personne à l’autre bout du combiné ne pouvait pas te voir cela te donnait la fausse sensation d’être sincèrement joyeux que de passer ce coup de fil, en même temps que tu plaquais le téléphone contre ton oreille.

T’observant d’un air bougon dans le grand miroir de ta chambre, tu ajustais ton costume, essayant d’ignorer ton visage fermé et tendu, alors que tu nouais ta cravate autour de ton cou. Geste simple, qui n’était pourtant pas à la portée de tout le monde, et il était presque ironique de constater qu’un voyou comme toi le menait à la perfection. Des restes de ton éducation mondaine que tu ne pouvais malheureusement pas toujours renier.
Tu époussetas une poussière non existante sur le devant de ton costume, et tiras légèrement sur les manches de ta chemise pour qu’elles ressortent légèrement. Tout un style. Tout un art.

Le moment de sortir de chez toi et de te jeter dans la gueule du loup arriva finalement, arriva un peu trop rapidement à ton goût. Tu n’avais certes pas vu la journée passer, mais c’était aussi probablement dû au fait qu’encore une fois tu avais dormi presque toute la journée, te rêvant à une heure particulièrement indécente, et qu’en plus tu avais choisi de te fumer un joint – si peu chargé – pour éviter de penser au fait que tu allais voir une amie d’enfance que tu n’avais pas vue depuis des décennies. Si ton parfum hors de prix allait facilement cacher l’odeur, on ne pouvait pas en dire autant de tes yeux rouges. Rien à battre, tu dirais que tu venais de te réveiller ou que tu étais malade. Cela passait toujours.

Alors que tu attendais presque patiemment en bas de son hôtel, appuyé contre la carrosserie de ta voiture, pendant que tu fumais une énième cigarette – cela faisait longtemps que tu ne comptais plus –, il t’était impossible d’empêcher tes pensées de divaguer.
Tu avais décidé de fuir ta famille très jeune, sans raison apparente mise à part le fait que tu voulais vivre ta vie comme tu l’entendais, d’une manière des plus égoïstes, et pendant plus de trente ans tu avais fait en sorte de ne plus avoir de nouvelles d’aucun Wolf, si ce n’était les actualités à leur propos que tu pouvais lire dans les journaux. Pas que tu les détestais, ils t’indifféraient plus qu’autre chose, toutefois tu n’étais pas un homme très fervent de la nostalgie. Cela avait marché jusqu’à maintenant. Certes, il y avait quelques mois deux nouveaux Wolf avaient débarqué dans ta vie sans prévenir, mais s’ils étaient tes enfants et donc faisaient partie de ta famille, tu ne pouvais pas prétendre qu’ils étaient un fantôme du passé. Néanmoins, cette jeune avocate était également apparue comme une tornade emporte tout sur son passage. Tu aurais pu tout à fait gérer son sale caractère de merde qui te foutait les nerfs dès que tu posais les yeux sur elle, mais non. Il avait fallu qu’elle travaille avec tes parents, parents qu’elle tenait en haute estime apparemment. Qu’est-ce qu’elle te voulait celle-ci ? Putain. Et maintenant que cette ancienne amie d’enfance apparaissait de nouveau dans ta vie. Ce n’était pas que tu n’aimais pas lorsque des événements improbables survenaient, juste que tu préférais être toujours en contrôle. Tu aurais dû décliner son offre, ou à la limite ne jamais la rappeler. Dans ton souvenir elle était mignonne et intéressante, mais c’était tout ce qu’elle était pour toi : un souvenir. Et voilà que tu allais voir une pièce de théâtre avec elle. Probablement un retour du karma bien senti, si seulement tu y avais cru.
Tu soupiras, avant d’afficher un grand sourire, ce même sourire hypocrite lorsque tu l’avais appelée, lorsque tu la vis franchir les portes de l’hôtel. Tu lui ouvris la portière, tel un bon gentleman – c’est qu’il fallait faire bonne impression –, avant de t’asseoir derrière le volant.

Othello. Une autre pièce de Shakespeare qui analysait, presque finement, les relations malsaines de pouvoir entre toute personne qui avait le malheur d’exister dans ce monde. Il était peut-être considéré comme un génie, mais tu étais sûr que si Freud l’avait connu, il aurait adoré le disséquer et aurait eu beaucoup de choses à dire à son sujet. Pas que Freud ne disait jamais de conneries – d’ailleurs, c’est la grande majorité des choses qu’il disait –, toutefois il était toujours amusant de voir les psychiatres en œuvre. Connards ignorants.
Tu filas tes clefs à un voiturier, avant de te diriger vers l’hôtesse. Normalement, il aurait fallu réserver sa place quelques petites semaines à l’avance, néanmoins tu avais fait marcher tes connexions. Il était parfois – pour ne pas dire toujours – fort avantageux d’être un Wolf, surtout le loup noir de Porto-Vecchio que certaines personnes connaissaient qu’un peu trop bien.
Tu pensas brièvement que la soirée n’allait peut-être pas être aussi pire que cela, un doux sourire presque sincère aux lèvres pendant que tu écoutais passivement les dernières nouvelles de ton amie, jusqu’au moment où l’ouvreuse vous montra vos places, et que tu aperçus la personne installée à côté de la tienne. Tu ne pus empêcher une grimace, avant de te forcer à sourire de nouveau, ton regard pétillant d’autre chose que de la joie. « Mrs. Peyrot… » Sérieusement, qu’elles avaient été les probabilités ? Il ne te fallait même pas lever les yeux au ciel pour voir Dieu se marrer en pointant ton malheur du doigt. Tu décidas de te la jouer gentleman jusqu’au bout, histoire que ton amie mente à tes parents sur quel bon fils ils avaient fait. « Maxime, je te présente Sophia, une amie d’enfance et une très bonne connaissance de mes parents également. Sophia, Maxime Peyrot est une avocate de renom qui a travaillé avec mes parents. Vous vous connaissez peut-être. » Tu avais fait les présentations en anglais, ton amie ne parlant que très mal français – malgré ce qu’elle semblait croire –, et tu ne doutais pas un seul instant du niveau de la gamine déjà assise.
Tu souris avant de t’asseoir donc à ta place. Tu aurais pu laisser Sophia entre vous, mais non. N’ayant pas réfléchi, tu t’étais bien installé à ses côtés, comme si une force divine te magnétiser à elle contre ton gré. « Comment ça va depuis le temps ? » Question hypocrite dont tu te fichais bien de la réponse – à la limite tu aurais voulu entendre qu’elle n’allait pas du tout et qu’elle était au bord de la dépression, peut-être qu’à ce moment cela t’aurait fait plaisir –. Puis cela ne faisait pas assez longtemps à ton goût. Tu n’attendis pas la réponse avant de surenchérir. « Je t’imaginais plus être du genre à passer tes soirées dans un pyjama délavé, au milieu d’une centaine de chats, à regarder des séries à l’eau de rose débiles. Quoique… Aller voir une pièce de Shakespeare correspond tout aussi bien à la vieille fille que tu es. » Ton intonation était polie, ta voix posée, ton sourire presque charmant, mais tes yeux, rivés sur le rideau encore baissé, qui lançaient des éclairs bien malgré toi, trahissaient ta réelle humeur.
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