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 Ici-bas {Max}

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Uriel Santelli

Uriel Santelli
My body is a crap

pseudo : wiise
avatar : Dane Dehaan
crédits : jugband blues / Signa moi même
messages : 62
venue : 11/05/2017

quartier habité : À l'extérieur de la ville, large villa familiale ombragée, à la piscine turquoise et à la richesse affichée.
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scoumoune : 100
mésaventures : {Tullio}{Max}{Raphaël} ☾ Toi ? Viens, je ne mord pas.


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MessageSujet: Ici-bas {Max}   Ici-bas {Max} EmptyDim 14 Mai - 21:51

Uriel, il a posé le pied sur le sol corse il y a de cela quelques jours. Un genou encore affaibli, encore blessé, un pas moins appuyé. Une silhouette moins droite, plus abattue, malgré le majestueux de ses manières, régies par les années de danse classique. Son regard bleu, observe un peu autour de lui, ça le prend aux tripes, de revenir chez lui, pour de bon. Pour un temps bien plus long que les passages éphémères habituels. Il ne sait pas de quoi demain sera fait, Uriel. Il ne sait pas, lorsqu’il tient fermement son sac de voyage sur son épaule. Sa chemise est froissée par le voyage et son air est fatigué. Dans la poche de son jean, on peut deviner le petit bocal plastique contenant les antidouleurs qu’il prend bien trop. Pour oublier sa douleur. Pour l’annihiler et danser, encore et encore. Le cygne blanc est devenu noir. Il ouvre ses ailes, majestueuses et immenses, pour absorber l’ange et le couper de sa réalité. Il déglutit Uriel, en voyant ses parents et leurs airs inquiets. Ils sont là, tous les deux, pour accueillir leur fils chéri. L’unique. Mais au fond de lui, Uriel, il a les entrailles qui s’emmêlent et la gorge qui se serre. Il a peur Uriel, il flippe, parce qu’il ne sait pas si un jour, on lui offrira une seconde chance.

Alors les jours ont passé. Quelques jours, quelques SMS, quelques appels, pour savoir, pour renouer. Max. Il n’a que ce nom sur les lèvres, depuis qu’il est revenu, Uriel. Max, il est là, il vit ici, de nouveau. Il est revenu, changé, différent et pourtant au fond de ses yeux, la même lueur. Celle qu’il a toujours vue, Uriel. Celle dans laquelle il aime se noyer. Alors après le repos bien mérité, suite au décalage horaire, Uriel, il met une jolie chemise et invite son meilleur ami à boire un verre. Il a le cœur qui bat, l’archange, alors qu’il marche dans son salon, pieds nus. La villa familiale est déserte, ce soir, parce que ses parents sont tous les deux en déplacement. Alors il prépare divers alcools, du vin, il prépare deux beaux verres, sur la table basse du salon, alors que les larges baies vitrées donnant sur la terrasse et la piscine, sont grandes ouvertes. La brise légère fait voltiger ses cheveux, tandis qu’il rêve, un instant. Ailleurs.

C’est la sonnette de la porte d’entrée qui le sort de sa léthargie, au danseur classique. Alors il se dirige, un peu nerveux et pourtant heureux, pour ouvrir à celui qu’il aime tant. Max, il n’a pas tellement changé. Il a une plus belle carrure, plus épaisse, plus dessiné. Un peu de barbe aussi. Mais ça lui va bien et Uriel, il sourit, largement, malgré son air fatigué et un peu paumé. Il resplendit, d’un coup, parce que c’est toujours l’effet que lui fait Max. « Je suis tellement content de te voir putain ! » Ose-t-il jurer, alors qu’il se jette dans les bras de son meilleur ami, sans aucune forme de pudeur. Il ferme un instant les yeux, alors que sa tête s’appuie contre son épaule et qu’il se perd dans son parfum, cher et familier. Il y a ses bras qui serrent l’imposante stature. Alors que pendant un instant, il oublie tout. Toutes les emmerdes, tous les problèmes, Tullio, la danse, la blessure, absolument tout. Max est là. Max sera toujours là et c’est tout ce qui compte.
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Max Beretti

Max Beretti
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MessageSujet: Re: Ici-bas {Max}   Ici-bas {Max} EmptyDim 14 Mai - 23:27


    it's just you and i tonight
    why don't you figure my heart out?
    --- uriel & max (heart out)

Le sang qui bat trop fort dans les tempes, le cœur qui fait des flips et des flops, qui se retourne et qui pulse trop vite. Tu ne sais plus où donner de la tête, tu passes tes doigts dans tes cheveux déjà désordonnés, tu lisses un peu ta chemise, tu fermes puis ouvres un bouton sans savoir ce qui vaut mieux. Tu te sens misérable et tellement bien à la fois, tu as envie d'avancer plus vite et de t'enfuir dans le sens opposé. Tu ne sais pas si tu es prêt pour ça. Prêt pour le revoir. Pour lui sourire. Pour lui dire que tout ira bien. T'aimes pas mentir, encore moins à lui. Tu ne veux pas écraser ses rêves en parlant de sa blessure, d'ailleurs tu songes sérieusement à esquiver le sujet autant que possible – sauf s'il décide d'en parler. En attendant, y'a une foutue secte de papillons qui dansent la valse dans tes entrailles, tu te sens comme une gamine de seize ans alors que tu es censé être un gaillard qui embrassera bientôt la trentaine. Tu cherches de la logique là où il n'y en a plus depuis longtemps. Parce que ce que vous avez toujours partagé avec Uriel, ça dépasse de loin tout ça, tous ces concepts. C'est plus fort que le karma, que la gravité ; un monde ne suffirait pas à vous séparer, même s'il y a quelques années de ça, tu aurais préféré. Pour arrêter de souffrir. Pour passer à autre chose.

Tu sonnes, il ouvre. Tout va trop vite, ton âme s'enflamme. Il est toujours aussi beau, toujours aussi lumineux, Uriel. Il plonge dans tes bras avec cette grâce qui ne le quitte jamais et tu le rattrapes dans un éclat de rire. Tes joues se réchauffent, tes mains écorchées glissent dans son dos, pour le garder un peu plus près de toi. Le cœur est faible et le corps fébrile, pendant un instant tu te demandes comment est-ce que tu fais pour tenir sur tes deux pieds. Tu te perds dans sa chaleur, dans son odeur alors que des mots lui échappent et que tu étreins ce corps qui t'a toujours paru trop frêle. « Tu m'as manqué bordel. » Tu le serres sans doute un peu trop fort. Comme si t'avais peur qu'il parte. Parce que c'est ce qu'il fera, inévitablement. Il partira, encore. Il te laissera derrière et toi, tu attendras. Parce que t'es bon qu'à ça : qu'à l'attendre. Tu recules enfin, tes doigts abîmés par le boulot encadrent son visage, passent dans ses cheveux que tu décoiffes avec trop de tendresse. Tes yeux longent ses traits, apprécient les reliefs, ces marques que le temps laisse derrière lui. « Vingt-sept ans déjà et pourtant, je t'en donne toujours dix de moins. » Que tu ajoutes dans un sourire pour le taquiner. Uriel, il a toujours fait plus jeune. Ou bien c'est cette candeur, cette innocence parfaite qui ne le lâche pas, quand tu le regardes. Tu lui tends un sac, toujours un peu gauche, un peu pataud. « A ce qui paraît, c'est bon pour la convalescence. » A peine les mots ont franchi tes lèvres que tu regrettes déjà d'avoir dit ça. Parce que tu ne voulais pas parler des choses qui fâchent, encore moins de ce sujet ; mais comme d'habitude tu mets les deux pieds dans le plat. Enfin, tu espères que le contenu du sac suffise à faire passer ta maladresse. Tu sais que ça fait beaucoup trop de bonbons, beaucoup trop de sucre, même pour vous deux, mais tu ne voulais pas débarquer les mains vides et tu pensais que c'était une bonne idée, parce que ça te rappelait tout ce que vous pouviez vous empiffrer dans vos tendres années. Maintenant, t'es plus persuadé que l'idée était brillante. T'aurais pu essayer d'être normal pour une fois, de juste ramener de quoi picoler ou manger, mais non, t'es toujours le même, même adulte.
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Uriel Santelli

Uriel Santelli
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MessageSujet: Re: Ici-bas {Max}   Ici-bas {Max} EmptyLun 15 Mai - 11:58

Uriel, il se perd dans cette étreinte qu’il ne veut jamais voir se terminer. C’est si agréable d’être là, blotti contre Max, dans ses bras puissants offrant la sensation que plus rien d’horrible ne peut arriver. Il rêve Uriel, un peu trop utopiste parfois, mais pourtant, ça lui fait du bien. Il le serre Max, un peu fort mais pourtant, Uriel ne le sent pas. Il ne sent que la force d’une étreinte pleine d’affection, qui comble enfin un manque trop cruel, trop fort, de tous ces longs mois passés loin l’un de l’autre.
Il a un sourire Uriel, sur sa gueule d’ange un peu abîmée, un peu marqué. Un sourire pour son meilleur ami et ses larges mains qui se posent contre sa peau douce et claire. Qui ébouriffent ses cheveux alors qu’il se marre un peu. Il se sent toujours si léger, avec Max. Comme un adolescent, qui retrouve un peu d’insouciance au milieu d’un monde trop exigeant. Il fait jeune, c’est vrai, pourtant le corps est déjà marqué des nombreuses années. Alors Uriel, il sourit en coin, invitant son ami à rentrer. « J’ai une gueule de gamin, que veux tu » Lâche t-il avec un sourire, en haussant les épaules. Il a toujours fait jeune, Uriel, il a toujours fait pur. Angélique, aux grandes ailes immaculées, prêt à voler sur la scène des majestueux théâtres, acteur de somptueux ballet. Il aime cultiver ce mystère sur les marques de la vie, sur le fait que le temps, ne semble pas avoir d’emprise, là, à l’extérieur, sur sa gueule d’ange, de gamin et pourtant déjà en train d’effleurer la trentaine. Innocent, trop pur, lorsque les vices ne pourrissent pas la magie de l’instant.

Il attrape le petit sac que Max lui tend pour en observer le contenu avant de relever les yeux clairs vers son meilleur ami. Convalescence. Cela sonne faux, mal, ça lui fait du mal à Uriel, dans le fond, mais il sait que c’est bel et bien la vérité. La vérité à laquelle il ne peut échapper. Il sait que c’est ainsi, parce qu’il a merdé, au point de se blesser. Que désormais, ce n’est qu’une affaire de patience et de ténacité. Alors il a un sourire tendre pour Max qui déjà, semble un peu gêné. Semble un peu penaud d’avoir osé parler de ce sujet. « Ne sois pas gêné, oué je suis en convalescence, ne pas le dire ne changera pas le fait que c’est vrai » Dit-il pour le rassurer alors que déjà, sa main agile vient presser l’avant bras de Max. Il a un sourire doux et tendre, Uriel. Parce qu’avec son meilleur ami, il n’est qu’affection et insouciance.
Alors il vient observer le contenu du sac et sourit largement, avant d’attraper un bonbon coloré pour le fourrer entre ses lèvres. « Tu as trouvé tous mes préférés » Lâche t-il avec ce sourire qui ne le quitte pas, les yeux brillants d’une malice enfantine. Il s’approche et vient déposer un petit baiser sur la joue du grand brun « Merci » avant de se reculer pour prendre un nouveau bonbon et se donner une haleine sucrée.

Puis il se recule, fait quelques pas en direction du salon. « Viens t’asseoir va, j’ai sorti toutes sortes d’alcool, je ne sais pas ce que tu préfères ? » Ose-t-il demander, pour jouer les parfaits petit hôtes. Il a tout ce qu’il faut ici, Uriel. Tout ce qu’il faut pour recevoir Max correctement. Il veut faire les choses bien, parce qu’il n’est guère souvent là. Pas assez présent dans la vie de celui qu’il aime pourtant énormément. Parfois il s’en veut, Uriel. De ses absences, de cette vie loin de ses racines et de ce qu’il a pu connaître. Il ne sait pas s’il va rester longtemps ici, mais il veut profiter de chaque seconde, chaque minute, voir chaque heure pour les passer avec Max. Le plus possible. Quitte à le harceler, quitte à le faire perdre patience. C’est peut-être égoïste, parce que Max, il doit avoir une vie, peut être une petite amie. Alors peut être qu’Uriel, il devra juste reculer et le laisser un peu tranquille. Mais il n’en a pas envie. Parce que son meilleur ami, est comme un baume au cœur. Doux et agréable. « Je vais prévoir le stock parce que je suis sur que tu as mille trucs à me raconter » Dit Uriel avec un large sourire, alors qu’il pose le sac de bonbon sur la table et s’installe sur le canapé à côté de Max. Il est bien, l’ange, ici, aux côtés de son ami, avec son air propre sur lui et pourtant débraillé. Il est juste bien et il ne veut pas que la soirée se termine.
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Max Beretti

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MessageSujet: Re: Ici-bas {Max}   Ici-bas {Max} EmptyLun 15 Mai - 14:48

Sa gueule de gamin, sa gueule d'ange. Son petit sourire mutin et la courbe élégante de son nez. L'arrondi de ses joues, la forme de ses lèvres. Tu les connais par cœur ces traits, un peu trop bien même. Pourtant, tu ne te lasses pas de les observer, de scruter les irrégularités délicates qui creusent le visage trop enfantin. Tu lui souris comme un idiot. Tu redeviens maladroit, incapable, inquiet de ne pas être assez bien ou même d'être assez tout court. Uriel, il a toujours eu un talent fou, pour beaucoup de choses, surtout pour faire s'effondrer tes certitudes, pour tout remettre en question. Il est dangereux, ton ange. Presque nocif parfois, même quand tu refuses de l'admettre. Comment pourrais-tu ? Quand ce regard trop pâle se pose sur toi, quand il te sourit comme ça. Il peut tout remettre en question en une fraction de seconde, te déstabiliser autant qu'il peut te rassurer. À peine quelques minutes que tu l'as retrouvé, le premier faux pas est là et fait gonfler le malaise dans ta caboche brune. Pourtant, Uriel, il a les bons mots. Il a cette main qui se pose sur ton bras, dans un élan de douceur que tu avais oublié, depuis le temps. Ton sourire a quelque chose de triste, parce que tu t'en veux malgré tout, mais lui, il est beaucoup plus indulgent avec toi que tu n'oses l'être avec toi-même. « Désolé... » Ça s'échappe comme un soupir d'entre tes lèvres.

Son sourire s'élargit et ça te fait fondre. T'as les yeux qui brillent et le cœur qui s'apaise après sa trop longue course. Tu scrutes ses gestes, ton expression faisant finalement écho à la sienne. « De rien. Faut croire que j'ai pas si mauvaise mémoire que ça, finalement. » Tu croyais quoi Uriel ? Que ce serait facile de t'oublier ? Je me souviens de tout. Des rues de notre enfance, de nos fantastiques aventures dans la cour de l'école, de l'épicier chez qui on prenait toujours beaucoup trop de sucreries pour les deux freluquets qu'on était. Tu vas t'asseoir sans plus de cérémonie, te laissant tomber dans un de ces sofas trop luxueux qui te rappellent la demeure de tes parents. Tout ce que tu as fui, tout ce qui reste pourtant beaucoup trop familier. Tu observes les bouteilles et les verres sur la table alors qu'il s'exprime et un éclat de rire roule le long de ta gorge. « Tu nous programmes un petit coma éthylique, mon ange ? » Ton sourire tient au coin de tes lèvres, taquin, alors que tu jettes ton dévolu sur une simple bouteille de bière. Ça te rappelle ces soirées hors du temps, ces soirées où il était encore là, où l'alcool diluait votre sang et que vous grimpiez sur les toits du monde pour voir les étoiles, allongés sur la carrosserie de ta voiture. Mais c'est loin tout ça, désormais. « M'en veux pas trop, je bosse demain. » Et prendre une caisse ce soir n'est pas dans tes projets. Tu veux être parfaitement lucide pour l'écouter parler jusqu'au bout de la nuit, de tout et de rien, juste entendre ses mots glisser jusqu'à tes oreilles.

Il te rejoint enfin sur ce canapé beaucoup trop grand pour toi tout seul et immédiatement, ton âme se réchauffe de le savoir plus proche, même un peu trop. Tu tritures un peu le verre de ta bouteille, distrait alors que tu l'observes, que tu bois ses paroles une fois de plus, avant de lui sourire. « J'aimerais avoir mille trucs à te raconter oui, mais ma vie n'a pas été des plus palpitantes dernièrement. » Tu hausses doucement les épaules, faisant sauter la capsule de la bouteille dans toute ta nonchalance. Tu pourrais lui parler des voyages, de ton amour pour la mer, de ta dernière lubie pour apprendre le russe. Mais tout ça te semble futile et parfaitement inintéressant, quand il est dans les parages. « J'ai terminé de retaper ma maison. J'ai adopté un chat et changé de voiture. Et ma p'tite sœur s'est mariée avec un connard d'avocat. J'vais peut-être retourner au Portugal cet été. » Tu balances ça comme tu parlerais d'une liste de course. C'est un peu comme ça que tu vois les choses. Plates, matérielles, sans réelles saveurs ni intérêt pour quiconque à part toi. Parce que tu aimes ta vie telle qu'elle est. Terriblement simple. « Rien de palpitant, tu vois. » Tu prends une gorgée de ta bière avant de te laisser retomber dans le sofa. Ton regard qui glisse sur lui, qui lui pose mille questions, silencieusement. « Et toi alors ? J'veux tout savoir. T'as trouvé ta Juliette ? Tu comptes t'installer ou tu vas juste traîner chez tes parents jusqu'à tes quarante piges ? » Tu es un peu moqueur, il n'y a qu'à voir ce sourire que tu arbores. Mais derrière tout ça, il y a des questions qui attendent des réponses bien concrètes. T'as besoin de savoir. S'il va rester ou t'abandonner, encore, comme d'habitude.
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Uriel Santelli

Uriel Santelli
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MessageSujet: Re: Ici-bas {Max}   Ici-bas {Max} EmptyMar 16 Mai - 0:15

Il sourit aux commentaires de Max, Uriel. Il sourit parce que oui, malgré la distance, malgré les années, qui les ont écorchés, il est encore là. Les yeux brillants et la mémoire pleine de souvenirs. Ca lui fait chaud au cœur, à l’archange, de voir que son ami ne l’a pas oublié malgré ses choix de vie. Que Max, il sera toujours là, même quand Uriel pense qu’il finira seul, avec des souvenirs d’une carrière brillante et tonitruante. Qu’il finira seul, au milieu des récompenses, les yeux brillants de souvenirs de grandeur.
Mais il continue de jouer les parfaits hôtes, évitant les sombres pensées et les ébauches de déboires. Il incite Max à s’asseoir et attrape un verre de vin pour lui, parce qu’il adore ça, Uriel. Il a toujours adoré ça, le vin. Élevé dans l’élégance et le raffinement. Il ne le fait même pas exprès, Uriel. Il réagit en fonction de ce qu’il a toujours connu. De l’atmosphère dans laquelle il respire et du contexte dans lequel il a été élevé. Il rit, d’ailleurs, au commentaire de Max sur la dose d’alcool. « J’avoue que vu que je ne savais pas ce que tu préférais désormais, j’ai voulu te laisser du choix » Un sourire sur les lèvres, qui s’étire, un peu innocent, un peu gêné et pourtant très amusé. Il finit par rejoindre son ami, d’ailleurs, Uriel. Il s’assoit en tailleur sur le canapé, le dos trop droit, la posture de danseur, la souplesse évidente, à côté de son ami, en commençant à se servir un verre de vin blanc doux, liquoreux, à la belle robe dorée. « Pas de problèmes, je ne te retiendrais pas trop tard, promis » Dit-il, avec un sourire pour son ami et pourtant, l’envie égoïste de ne pas le voir partir. De ne pas penser à ces heures qui vont défiler trop vite. Parce qu’il le sait Uriel, c’est toujours comme ça avec Max. Il ne voit pas le temps passer, il boit les paroles du brun et se perd dans des rires et des conneries.

Il vient porter à ses lèvres le précieux breuvage, après avoir exprimé à Max qu’il doit avoir tout un tas de trucs à raconter. De souvenirs et d’aventures. De périples et de changements. Uriel il n’est pas difficile, alors il sourit en coin quand Max parle du fait que rien n’a été palpitant. Pourtant il le laisse poursuivre, sans rien dire. Il veut juste l’écouter, Max. Il veut juste se noyer dans sa vie et ses paroles. Il veut tout savoir parce que Max, c’est son tout. Son modèle pour beaucoup de choses, son âme sœur, en un sens. Il a la tête bourrée de souvenir et les yeux brillants, Uriel, dés que ses prunelles claires se posent sur le brun. Il sourit de nouveau, l’ange, avant de prendre une gorgée de vin et de poser sa main sur l’avant-bras de son ami. « Je ne te demandais du palpitant, je ne cours pas après les aventures, je m’intéresse juste à ta vie, à toi quoi » C’en est presque poétique. Uriel, il semble si innocent, si fragile, par moment. Pourtant il dit vrai. Il a toujours été comme ça, modeste et en quête de vérité. « Il faudra que tu me montres ton chez toi alors, j’suis curieux. On aura qu’à y aller dans ta nouvelle voiture » Dit-il avec un sourire amusé, avant d’adresser un clin d’œil à Max et de retirer sa main.

Nouvelle gorgée qui vient ponctuer ses paroles, alors que déjà, c’est Max qui se veut curieux, qui lui pose des questions. Le danseur rigole des paroles du brun, parce que même si le fond de son histoire est dramatique, presque tragique, Max parvient à tout éclairer. Parvient à faire rire, même quand Uriel, il préférerait pleurer. Il tient toujours son verre à la main, de façon presque nonchalante, alors que perd son regard sur la table basse un instant. « Oh tu sais… J’avoue que j’ai été plus Roméo que Juliette ces dernières années » Avoue t-il finalement, avec un sourire en coin. Il ne veut pas mentir, Uriel. Max, il mérite la vérité, il mérite de tout savoir et c’est un fait qu’Uriel s’est plus concentré sur les hommes. Sur Tullio qui l’étouffait, qui lui dérobait son oxygène et sa vie. Sur quelques amours de passages, relations charnelles d’un soir, d’une nuit. De quelques minutes de bonheur avant de retourner sous le regard froid de son mentor. Les filles, il n’y en a eu qu’une, ou peut être deux. Uriel, il ne compte pas. Ca n’a jamais été affaire de compétition, de record personnel. Uriel, il tombe amoureux des personnes. Il est charmé par les êtres, les âmes, pas par les corps. Si le corps est beau, cela n’en est que plus agréable, mais bien loin d’être une fin en soit. Pourtant il plait Uriel. Il plait aux beaux et aux belles. Il plaît aux Bêtes aussi et il n’a pas toujours été fier de lui. « Mais sinon non, personne, je suis revenu tout seul me terrer dans le coin » Il relève les yeux vers son ami, finalement, esquissant un petit sourire. Un peu faible, un peu triste. Oui parce qu’il est seul, finalement Uriel. La troupe était sa famille, Tullio était le reste du temps, ou presque et à part ça, il n’a pas tellement vécu. Il était emporté dans sa passion et sa perfection, pour réellement ouvrir les yeux. « Pour le reste, je ne sais pas encore à vrai dire… » Il baisse de nouveau le regard Uriel. Parce qu’il ne sait rien. Son futur lui semble trouble, d’un coup, si incertain. « Ça va dépendre de mon genou, de mon avenir aussi, la troupe, savoir si je pourrais y retourner ou pas, je sais que je suis au moins là pour quelques mois, ça c’est certain » Puis il repose son verre sur la table, Uriel. Il repose son verre pour attraper la bouteille de vodka et l’ouvrir afin d’en boire une gorgée qui ne le fait même plus grimacer. Juste froncer un peu les sourcils. Il s’y est habitué, en Russie, à ce genre de truc trop fort et sans gout. Puis finalement, il poursuit. « Du coup j’pense que je vais rester chez mes vieux pour le moment puis peut être que je prendrais un apparte’, j’y ai pas trop pensé… » Lâche t-il un peu évasif. Oui, il n’a songé à rien Uriel. Rien à part retourner là-bas, reprendre sa vie, embrasser sa carrière, sans Tullio. Sans le néfaste qu’il a caché dans sa vie, derrière les attentions trop prononcées et les caresses appuyées. « Enfin au pire j’pourrais toujours m’inviter dans ta super maison » Fini t-il par lâcher avec un large sourire, alors qu’enfin il relève les yeux pour Max en lui offrant un petit coup de coude joueur. Il ne veut pas penser à ses malheurs, l’ange déchu, parce que ça lui fout le cafard, à lui donner envie de chialer. Chialer sur sa triste vie, qu’il a bêtement gâchée. Il veut juste se perdre dans l’étreinte de Max et rire avec lui. Oublier tout. Oublier sa vie.
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Max Beretti

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MessageSujet: Re: Ici-bas {Max}   Ici-bas {Max} EmptyMar 16 Mai - 23:35

Tu souris comme rarement, tu souris au point que ça tire dans tes joues, que ça chauffe. C'est toujours comme ça avec Uriel, de toute façon. Tu ne te souviens pas d'un seul jour où il n'a pas réussi à t'arracher un sourire. À part peut-être quand il brillait par son absence. Ces jours là étaient les plus sombres, les plus longs. Tu t'y es fait, avec les jours, les mois, les années même. Et là, maintenant qu'il est de retour, il remet tout ce travail en question. Parce que tu le sens : il ne restera pas. Il partira. Peut-être pas demain, mais sans doute beaucoup trop tôt quand même. Il partira quand ton cœur recommencera à vibrer pour lui, quand tu l'aimeras, beaucoup plus que de raison. Il partira et tu seras seul, pour des années encore. Peut-être même toute une vie, qui sait. C'est pour ça que tu aimerais que cette nuit ne s'achève jamais. Pour le garder pour toi, égoïstement. Pour reformer cette bulle qui a éclaté trop tôt, le jour où il est parti à la découverte d'un autre monde – un monde sans toi. Alors oui, tu te contentes de lui sourire. Mais tu as envie de lui dire de te retenir justement. Pour une fois dans sa vie. Tu te contentes du silence à la place, c'est vrai que ça t'a tellement réussi par le passé, de ne rien dire – et oui, c'était de l'ironie.

Tu lui déballes sans grand intérêt ta vie. Ses petits rebondissements, étapes d'une banalité effarante dans laquelle tu te noies, jour après jour. Mais ça te suffit, ça te fait du bien, cette simplicité. Vivre au jour le jour, sans trop s'inquiéter de demain. La vie passe beaucoup trop vite pour ça. Uriel, il a toujours sa petite manière à lui de faire briller les choses, de leur redonner de l'éclat. Il dit que ça l'intéresse et tu veux bien le croire. Il est l'un des rares qui s'est toujours intéressé de manière sincère à tes désirs, à tes objectifs, tes échecs et tes réussites. Tu retrouves un doux sourire rien qu'à l'écouter. Bien sûr que tu aimerais l'emmener chez toi. Bien sûr que tu aimerais conduire avec lui, de longues heures sur les routes corses, à juste écouter la radio. Ça ne t'empêche pas d'avoir peur : peur que ce ne soit plus suffisant, que ça ne lui plaise pas, que ses goûts aient tant changé avec toutes ces années. Lui qui fréquente les plus beaux endroits du monde, avec ses costumes hors de prix, lui qui a la mondanité à ses pieds. Pourquoi est-ce qu'il se contenterait d'un type aussi banal que toi ? Sa main quitte ton bras trop vite. Tu passes à autre chose dans une transition un peu maladroite. Tu passes à lui, parce que c'est plus facile de l'écouter, plutôt que de jongler avec les mots. T'as perdu un peu de ce naturel que tu avais autrefois en sa présence. Peut-être parce que tu veux faire les choses trop bien, au final, tu t'y perds.

Ses réponses tombent alors que tu prends une autre gorgée de ta bière, manquant de t'étouffer au passage. Très élégant, vraiment, mais tu n'es plus à un faux pas près ce soir. Tu te reprends, tu lui souris un peu. Ça fait boum, beaucoup trop fort, au fond de ton petit cœur. Même si tu t'en doutais un peu quelque part, que Uriel préférait les hommes. Les autres, pas toi. Toi t'es juste.. Le meilleur ami. Tu sens cette pointe de jalousie qui picote sur chaque parcelle de ta peau. Rien que de l'imaginer dans les bras d'un autre, ça te fait vriller l'estomac. Mais tu gardes le sourire, tu gardes la face ; pour lui, encore et toujours pour lui. « J'vais pas te dire que ça me surprend. » Parce que ce serait mentir. Ton sourire reste doux, le masque tient encore la route, pour couvrir tout ce qui te prend à la gorge actuellement. T'aurais bien envie de lui dire d'ouvrir les yeux, que toi aussi, t'aurais bien aimé être Roméo. Le genre de Roméo qui se serait saigné pour lui offrir le monde, mais tu te tais, une énième fois. Tu l'écoutes plutôt, pour tenter de distraire ton esprit. Sa peine fait écho à la tienne, même si tu vis la solitude différemment apparemment. Tu te sens mal d'être soulagé à l'idée qu'il soit toujours seul. Tu trouves ça terriblement malsain et tu t'en veux. Mais tu en crèves d'avance, de ce jour où il attendra quelqu'un devant l'autel et qu'il te demandera d'être son témoin, histoire d'être aux premières loges pour le chapitre final de ton auto-destruction.

Il passe à autre chose. À la troupe, à son genou, à tout le reste. Tout ce qui ne va pas, tout ce que tu lui demandes de se remémorer, indirectement. Tu t'en veux pour ça aussi. D'être toujours malhabile de tes mots. De toujours mettre les deux pieds dans le plat. Tu suis du regard le moindre de ses mouvements. Ce verre de vodka qu'il s'envoie sans état d'âmes, comme pour noyer quelque chose, mettre du baume là où ça fait mal. Il te fait de la peine Uriel, quand tu l'entends parler. Quand sa voix elle tremble un peu, quand il te conte ses malheurs. Il t'achève sur une note joyeuse. Une note qui fait bondir le myocarde dans sa cage, de quoi te filer de l'espoir pour les dix prochaines années. Tu t'enflammes, beaucoup trop vite comme toujours, surtout qu'il dit ça pour rire, pas vrai ? Ton sourire refait surface soudainement, un éclat de rire t'échappe. « Bien sûr ! Même si ce serait un bien piètre palace, pour un prince. » Pas de marbre, pas de feuilles d'or. Juste des planches de bois, du blanc, des ferronneries et quelques trésors du monde. Tu finis ta bière que tu reposes, tu dégages tes chaussures en un jeu de talon et tu bouges, t'allongeant de ton long sur le sofa. Tes jambes dépassent un peu sans surprise, ta tête elle, se cale parfaitement sur ses cuisses. Même pas une seconde, tu songes que ça pourrait l'embêter, le mettre mal à l'aise. Parce que tu as toujours été tactile avec lui, toujours un peu envahissant, sous tes airs d'ours grognon. « Sans compter qu'il faudrait que tu dormes dans mon lit. J'suis pas sûr que le chat cède la place si facilement. » T'es d'humeur légère Max. Bien plus que précédemment. Tu vois un peu, cet effet qu'il a sur toi ? D'une main distraite tu attrapes quelques bonbons, en engloutissant un premier alors que tu sembles te perdre dans tes réflexions. Puis tu te reprends, un peu plus sérieusement. Ton regard accroche le sien, tu t'y noies comme autrefois. « Plus sérieusement... Tu sais que ma porte t'est toujours ouverte. N'importe quand, tu peux appeler ou juste débarquer comme ça... » Ça te semble évident mais tu lui dis quand même. T'aimerais pas qu'il pense qu'il te dérange, à un seul instant. Tu mâches un autre bonbon, un peu trop acide, ça te fait plisser le nez, mais tu ne bouges pas pour autant. Parce qu'il est confortable Uriel. Parce que t'as besoin d'être proche, de le sentir contre toi. Besoin de le toucher pour être en mesure de le retenir, s'il décidait de s'envoler, à nouveau. Ça te ramène sur un autre sujet, sur celui de sa blessure. Ton regard glisse jusqu'au plafond, ton sourire perd un peu de son éclat. « C'est pas définitif Uriel. Tu sais ce que je pense ? J'pense que tu vas t'en tirer. Que tu vas danser, encore. Que tu vas continuer à être magnifique. Même si tu dois défier les lois de la gravité pour ça. » Que tu conclues avec un petit sourire. Parce que tu le connais, ton ange. Sa passion pour frôler les étoiles, il est prêt à tout, et ça, ça te fait un peu peur. Tes yeux captent les siens une fois de plus, une de tes mains remonte sur sa joue. « Ça peut pas se finir comme ça. Pas maintenant, pas si soudainement. » Les murmures qui meurent sur tes lèvres, tu te perds dans le bleu de son regard un instant. Puis tu tirailles gentiment sa joue alors que tu reprends, un peu plus enjoué. « Par contre t'es prévenu, si tu cherches à aller plus vite que ton corps ou que l'avis des médecins, je rapplique et je te botte le cul. » Tu relâches son visage, un autre sourire définissant la courbe de tes lèvres. Une mise en garde que tu prends sur le ton de la rigolade, mais qui n'en est pas moins sérieuse. Tu pourrais pas tolérer de le voir se briser à nouveau, sous tes yeux cette fois.
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Uriel Santelli

Uriel Santelli
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MessageSujet: Re: Ici-bas {Max}   Ici-bas {Max} EmptyJeu 18 Mai - 22:30

Ça ne le surprend pas à Max, qu’Uriel préfère les hommes, même s’il n’est pas rebuté par les filles. Il a toujours eu des regards plus appuyés pour les garçons. Pourtant il n’a jamais été trop à flirter, Uriel. La plupart du temps, ce sont les autres qui viennent vers lui. Lui et ses sourires, son air rêveur et ce côté passionné qui lui colle à la peau. Sa prestance, sa posture droite et athlétique. Il a rarement été à chercher les amours, l’affection, la tendresse des uns ou des autres. Il était perdu, il l’est encore, parfois, dans les méandres de la danse. Lâché à sa transe. Puis Tullio était là pour le surveiller, pour l’empêcher de papillon, de trop s’abandonner. Pourtant il en a connu des corps. Des êtres. Des rires d’une soirée, des soupirs d’une nuit. Des femmes, comme des hommes. Des silhouettes graciles comme plus bâties. Alors il sourit, Uriel. Il est heureux de savoir que son meilleur ami ne le rejette pas après cet aveu. Il sait que Max préfère les femmes. Il a la carrure, le regard, tout ce qui donne cette impression d’une normalité évidente, de la certitude qu’il finira sa vie avec une créature de la gente féminine. Pourtant il est beau Max, Uriel ne l’a jamais nié, ne l’a jamais ignoré. Il est beau à se damner, Max et parfois, il s’est surpris à détailler sa silhouette, avec curiosité. Il en a presque rougi, Uriel, en tout cas, il en a été gêné. « Oué je pense que ça doit un peu se voir » Lâche t-il avec un sourire gêné. Un peu honteux de ne pas avoir trop conservé une once de mystère. Mais a-t-il seulement eu besoin de se cacher un jour ? Pas à voir la réaction de Max. Pas alors que déjà, le ton d’Uriel se veut plus grave et plus affligé. Plus triste et plus marqué. La voix qui se brise et les entrailles qui se serrent. La vodka qui déjà, réchauffe la gorge et brule les larmes.

Mais Uriel il n’aime pas s’apitoyer sur son sort. Il n’aime pas le goût salé des larmes et le rougit de ses yeux, lorsqu’il s’abandonne. Il ne veut pleurer que de joie. Il ne veut pas laisser tomber si facilement, même si autour de lui, tout semble s’effriter. S’émietter. Alors il préfère songer à s’abandonner chez Max, à passer du temps avec lui. À rire et à rattraper le temps perdu. A sourire, sans s’avouer vaincu. Son ami qui vient d’ailleurs s’installer sur lui, plus tactile, plus proche, comme depuis toujours. Uriel, il a le sourire doux et le regard tendre, alors qu’il se perd sur le visage de Max pour l’écouter parler. Il a les mains qui viennent doucement se mettre sur lui, une sur la base de son cou, l’autre dans ses cheveux, qu’il caresse doucement. Il espère qu’il ne se fera pas jeter, à cause de ses attentions, et de la vérité. La vérité qu’il préfère les princes aux princesses. Mais son meilleur ami ne semble pas s’en affliger. Il continue, sur cette note joyeuse. Il fait rire le danseur. Il le rend heureux, comme si doucement, son âme venait danser la valse au-dessus de lui. Les sombres pensées s’envolent, pour laisser place aux sourires frivoles. « Je ne prends pas beaucoup de place, s’il accepte de partager » Dit-il, léger. C’est peut-être de ça qu’il a besoin, finalement. Dormir à côté de Max, dans son havre de paix. Se perdre dans des moments d’évidente simplicité. Réapprendre à vivre autrement.

Mais il redevient un peu plus sérieux, Max. Il a besoin de dire à son ange ce qu’il a sur le cœur. Il a besoin de lui avouer, avec ses mots d’adultes et son air plus sérieux. Il a besoin de lui montrer, qu’il croit en lui plus qu’en quiconque. « Je sais, je n’hésiterais pas » Lâche Uriel comme une certitude. Oui, il sait que n’importe quand, il pourra aller chez Max. Débarquer et se faire sa place. Se faire adopter, même juste pour quelques jours et quelques nuits. Alors Uriel il perd son regard sur la nuit, devant lui, au-delà de la large baie vitre ouverte, qui donne sur une piscine turquoise et bien entretenue. Il perd son regard au large, sur l’horizon, sur le sombre de la nuit et plus loin, la ville qui doucement se dessine. Brisant le noir de quelques lumières brillantes et scintillantes.
C’est la main de Max, sur sa joue, comme une finalité à une partie de ses paroles, qui se pose sur la joue de l’ange aux ailes brisées, qui le sort de sa léthargie. Il baisse ses yeux clairs sur le visage de son ami, il le contemple, lui et sa beauté, lui et sa sincérité. Il se perd dans cette caresse un instant, arrêtant même ses gestes, gardant juste ses mains sur la chaleur du brun. Il y a comme quelque chose qui flotte dans l’air, un bref instant, quelques brèves secondes, hors du temps. Pas maintenant, pas si soudainement. Voilà ce qui résonne dans son esprit, au blond. Ces quelques mots et toute la détermination dans les yeux clairs de Max.
Mais la plaisanterie du brun brise ce bref instant et Uriel rit. Il rit joyeusement, parce que ça fait du bien à son âme. Max est un baume au cœur. Le meilleur remède qui soit, lorsqu’Uriel ne va pas bien. Lorsqu’il se sent juste brisé et impuissant. « J’ferais gaffe, promis » Mais une promesse qui s’envole légèrement, flottante. Oui parce que déjà, Uriel le sait, qu’il veut aller trop vite. Que les pilules s’enchaînent, contre les prescriptions. Contre le raisonnable. Création la dépendance et l’addiction. Uriel se perd, n’écoutant plus sa raison. Uriel veut danser, coute que coute. Il veut pousser son corps et ses limites. Il veut voler, flotter, comme il l’a toujours fait. Il veut redevenir cette étoile montante, brillante, derrière les costumes de scènes immaculés et brillants. Derrière les rôles et les personnalités, qu’il a sur scène, fait vibrer.

Mais Uriel ne veut pas y penser, à ce futur trop incertain et trop bancal. Il ne veut rien gâcher. Il ne voit pas assez Max pour s’abandonner à ses pensées et pas au brun qui doucement, s’est allongé sur lui. Alors Uriel il baisse son regard clair et ses cheveux ébouriffés vers Max. Il approche un peu son visage du sien avant de murmurer dans un sourire « Allons regarder les étoiles » Comme au bon vieux temps. Comme ces étés passés à deux, loin du temps et de la réalité. Alors doucement, après Max, il se lève et lui prend la main pour le guider dehors. Il est toujours pieds nus, l’archange à la blondeur évidente. Il aime sentir la fraicheur de l’herbe sous ses pieds, lorsque déjà ils s’éloignent de la maison, dépassent la piscine pour s’avancer un peu plus dans le jardin. Suffisamment éloignés, là, dans l’obscurité enroulant leur corps, Uriel sourit à Max, avant de lâcher sa main. « Ce sera parfait ici » Puis il s’allonge, à même la chaleur de la journée et la fraicheur du sol. Il lève les yeux vers le ciel et les astres lumineux. Il contemple les étoiles qui le passionnent tant. Il oublie tout, perdu dans ce moment de nostalgie et de mélancolie de la tranquillité d’une vie passé. Il tourne la tête vers Max et lui sourit. Ils se voient quand même bien, là sous la lueur d’une lune presque pleine et les quelques faibles lumières de la maison, derrière eux. Il s’approche un peu de lui, jusqu’à ce que leur bras se touche « Je suis vraiment content que tu sois là ce soir, j’avais besoin de ça et de toi » Avoue t-il dans une confession nocturne, un léger sourire étirant ses lippes.
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Max Beretti

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MessageSujet: Re: Ici-bas {Max}   Ici-bas {Max} EmptyVen 2 Juin - 17:13

T'as le cœur qui roule entre les côtes, comme le navire qui chavire au creux de la tempête. Le sang qui chauffe dans tes veines, le palpitant qui s'emballe. T'as le ventre qui se serre et les yeux qui s'accrochent aux siens. C'est dingue de voir ce qu'il te fait, le petit Santelli. C'est encore plus fou de constater qu'il ne s'en rend pas compte. Qu'il ne s'en rendra sûrement jamais compte. C'est peut-être pas plus mal d'un côté. Il a sa vie, toi la tienne. Les années qui creusent un fossé entre vous, les années qui éloignent les rives, lui sur l'une, toi sur l'autre. Et au milieu de ça, la mer, des vagues beaucoup trop dangereuses ; les seules eaux que tu ne veux pas franchir, parce que ça te terrorise. Parce que t'as pu braver des tempêtes dans ta vie, Uriel, il est toujours plus impressionnant que mille maelströms. Uriel, malgré sa carrure un peu plus frêle, il te fait peur. Parce qu'il est capable de tout remettre en question comme ça, de tout bousculer. Un souffle, un mot plus haut que l'autre, un regard. Pour Uriel, tu ferais tout, mais surtout n'importe quoi. T'irais chercher les plus belles pierres au fond de l'océan, décrocher quelques étoiles, tout en t'écorchant le cœur. Tu ferais n'importe quoi pour qu'il te remarque, Uriel. Tu te sens pitoyable de te rendre compte que t'es de retour à ce fameux point de départ. Malgré les promesses de ne pas rechuter, pas pour lui. Il a soufflé toutes tes certitudes une fois de plus ; t'es pris dans le piège, jusqu'au cou et tu ne fais rien pour t'en échapper.

Y'a ton âme qui se réchauffe rien qu'un peu, quand tu l'écoutes, quand vous tirez des plans sur la comète, quand tu t'autorises à parler d'une autre vie. Une existence où tu lui aurais tout dit, où t'aurais eu le courage de le retenir. Une existence où il aurait été ordinaire. Mais il n'est pas ordinaire, Uriel. Il brille d'un éclat nouveau, quelque chose que même sa chute ne peut pas ternir. Peut-être que tu vois juste ce que tu vois voir. Peut-être que tu refuses d'observer ce qui se cache derrière. Le garçon blessé, l'étoile en mille éclats éparpillés qu'il a tenté de recoller. Tu veux juste être optimiste pour lui, ce soir. Rêver du mieux en attendant le pire. Tu lui parles de ta vie, lui de la sienne. De ton chat qui prend toute la place dans ton lit, l'insouciance débordant de tes lèvres dans un vain espoir de le rassurer, de lui faire penser à autre chose. Ça prend, ça marche, juste un peu. Assez pour le voir sourire, assez pour entendre sa voix vibrer autrement, avec une autre forme de justesse. La mélodie légère, celle qui te ramène à ces années où tout était plus simple. Les sourires candides et les rêves improbables. Tu lui souris, bien installé sur lui, envahissant comme toujours. Tu te fais plus sérieux, il répond qu'il n'hésitera pas. Tu espères bien et tu t'apprêtes à sortir une connerie, mais tu te ravises, tu préfères l'observer. Le voir s'égarer dans le vide, dans ses pensées, son regard cherchant autre chose que le tien. Ta main glisse sur sa joue pourtant, comme pour l'éloigner de ses démons. Tu te sens un peu bête et affreusement bien à la fois. Tout devient trop intense soudainement, si bien que tu te sens obligé de sortir une connerie, pour ne pas étouffer sous le poids de son regard.

T'as peur pour lui. Peur que les petites pilules lui crament le cœur et la tête. Peur de l'état dans lequel tu pourrais le retrouver, à cause de ça. Il se penche, un peu trop, assez pour te souffler quelques mots. Aller voir les étoiles ? Tu souris un peu. T'es bien là, contre lui, tu n'as pas vraiment envie de bouger. Mais est-ce que tu es vraiment capable de lui dire non ? Certainement pas. Alors tu bouges, tu te laisses en faire autant, il attrape ta main et tu le suis dans la nuit, dans le silence. Ton archange, ta moitié d'âme. Le cœur s'emballe à nouveau, il brille tellement, dans la nuit. « Si c'est ce que Monsieur désire. » Le rire roule sur tes cordes vocales, tu t'échoues finalement dans l'herbe, pas trop loin de lui, pas trop près non plus. Tu as peur de brûler, peur d'avoir mal, peur d'entendre son cœur battre au rythme du tien. L'herbe chatouille ta nuque, tes yeux cherchent les siens sous le clair de lune. Il est trop proche Uriel, beaucoup trop proche. Mais tu souris, tu prétends comme toujours ; tout va bien, tout ira bien. Les mots coulent de ses lippes et tombent au fond de ton cœur. Ça résonne et ça cogne beaucoup trop fort. T'as du mal à sourire Max, tu préfères serrer les dents, garder les mots qui menacent de tomber et de faire du mal. Ouais je suis là Uriel. J'ai toujours été là, quelque part, dans l'ombre, dans un recoin de ton âme. J'ai toujours été là quand tu étais heureux, mais surtout quand tu avais mal. J'ai pansé tes plaies, tes genoux écorchés, tes pieds bousillés. J'ai soigné ton âme et séché tes larmes, j'ai fait de ta douleur la mienne, sans rien demander en retour. Mais toi Uriel, toi, tu étais où quand je me noyais ? Tu étais où quand le sel de la mer perlait dans mes poumons ? T'étais où, Uriel, quand moi je n'étais plus rien ? « Moi aussi Uriel. Moi aussi j'en avais besoin. » C'est pourtant tout ce que tu dis. Pas plus courageux qu'hier il faut croire.

Tu détournes ton regard, tu contemples la voûte sombre, parées de ses plus belles étoiles. Un sourire un peu nostalgique s'arrache à tes lèvres devant la beauté du spectacle. « Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait ça. » Voir les étoiles. Parce qu'elles ne brillaient pas Uriel, elles ne brillaient plus. Un soupir t'échappe, la bonne humeur s'étiole. Faire semblant, ça fatigue, ça épuise, ça tire tes rides sous tes yeux, ça élime ton âme. « C'était notre truc. Aller compter les étoiles. Se faire des films. » Se laisser croire qu'on serait toujours là l'un pour l'autre. Tu ravales ton amertume, tu tournes la tête vers lui et timidement, ta main cueille la sienne. Tu l'effleures, tes doigts abîmés s'entortillent maladroitement avec les siens. Il est tellement beau ton ange, malgré les années, malgré les épreuves et les excès. « Si tu savais comme ça m'a manqué. Pendant toutes ces années où tu étais à l'autre bout du monde, en train de réaliser tes rêves... C'est un peu égoïste pas vrai, de dire ça ? » Tu t'es senti ainsi par le passé, plus d'une fois, quand tu lui en voulais de ne plus être là pour toi. Quand tu lui en voulais de mener sa propre vie tel qu'il l'entendait. T'aurais dû en faire autant, mais tu n'y arrivais pas. Il te retenait toujours en arrière, d'une manière où d'une autre, même quand tu étais au Portugal ou au Costa Rica. Il n'y a plus de sourire sur le vermillon de tes lèvres, juste de la peine qui ne demande qu'à se déverser. Des regrets, des reproches qu'il ne mérite pourtant pas. Tu prends une grande inspiration et tu bascules plutôt sur ton flanc, pour lui faire face, pour pouvoir le contempler, juste un peu plus. Ton cœur se gonfle, le sourire revient, ténu et incertain. « Je t'aime Uriel. » Comme un frère pas vrai ? C'est sans doute ce qu'il est en train de se dire, parce qu'il ne peut pas en être autrement, pas vrai ? Tu te caches derrière cette idée, cette solution de repli, avec l'espoir si maigre et affreusement naïf qu'il comprenne le véritable sens de tes propos.
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Uriel Santelli

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MessageSujet: Re: Ici-bas {Max}   Ici-bas {Max} EmptyLun 5 Juin - 0:53

Uriel, il est dans sa bulle. Il a toujours été dans sa bulle. Celle de l’innocence, celle de la naïveté. Celle de sa passion, aussi. Il ne voit pas tellement les choses, Uriel. Pourtant il est observateur, mais trop rêveur, trop ailleurs. Alors non, il ne voit pas la détresse de Max, lorsqu’il devrait. Il ne voit pas la peine, les secrets. Il ne voit que son bonheur. Que leur bonheur. Il ne voit que ce que veut voir son cœur. Un peu aveugle, mais loin d’en être pleinement conscient. Il veut juste un monde bon, Uriel. Planer, vivre, rêver, aimer. Voler. Même si toute son utopie s’est brisé en même temps que son genou. Il est tombé, le corps mou. Il s’est écrasé.
Alors il veut un peu de bonheur, ce soir. Un peu d’insouciance. Il veut oublier, se perdre avec celui qu’il connaît depuis toujours. Celui qui dans son cœur, s’est fait une place unique. Forgé. Marqué. À jamais.

Il en avait besoin, Max. Lui aussi, de les retrouver comme avant. Comme si rien n’avait changé. C’est ça qu’il veut, aussi, Uriel. Il veut rattraper le temps perdu, trop vite passé. Rire à gorge déployée. Perdre ses yeux clairs sur la voûte étoilée. C’est ce qu’il fait, dés que Max lui parle des étoiles. Dés que Max évoque le passé. Pris de nostalgie, de mélancolie. « Moi aussi ça faisait une éternité » Lâche t-il finalement, comme un aveu. Sur les toits de Moscou, la vue n’était pas aussi belle, pollué par les lumières urbaines. Puis il n’y avait pas Max. Il n’y avait pas sa moitié d’âme, le seul avec lequel il a toujours fait ça. Leur rituel à eux, égoïstement. Il n’a jamais eu l’idée de le partager avec quelqu’un d’autre que le brun qui se tient à ses côtés. Ça n’aurait pas la même magie, la même témérité.
« Ça le sera encore, je ne compte pas arrêter » Dit-il, le danseur, en tournant un instant le regard vers Max pour le gratifier d’un sourire. Il se sent heureux et léger. Il a l’impression de retrouver une part de lui-même en revenant ici. En étant près de lui. Comme si finalement, c’est ça sa vie. La quiétude d’une soirée, allongé dans l’herbe fraiche, contre la chaleur de Max. Ca semble presque idyllique, presque romantique. Un brin utopique. Mais Uriel, il ne s’en rend même pas compte. Toujours perdu dans son monde.

Il y a le contact des doigts qui s’entremêlent, qui s’enlacent, comme une discrète caresse. Il y répond, Uriel, serrant un peu plus fort la main de son ami. De celui qui ici-bas, est tout pour lui. Mais il l’écoute, sans rien dire. Il l’écoute renchérir et il sent que le ton de Max n’est plus le même. Un peu différent, un peu amer, certainement. Alors le danseur tourne la tête pour fixer le brun de son regard azur. La lune se reflète sur leurs silhouettes et dessine parfaitement le visage de Max. Comme une vision, divine. Il pourrait le contempler des heures, là, sous les étoiles. Perdu dans une poésie dont seul lui a le secret. Brin de folie, sans se vouloir discret. « Non ce n’est pas égoïste… Je… » Il balbutie un instant, l’ange, relevant le regard vers le ciel avant de tourner de nouveau la tête vers son ami. « Je suis désolé, d’être parti si vite, si loin de toi et de tout ça. J’aurais dû faire plus… » Il a la voix qui se brise, un peu. Il regrette, Uriel, d’en avoir tout oublié, durant ses voyages, durant ses ballets. Quelques appels et messages volés, trop rapides, trop discrets. Il aurait voulu être plus présent. Ne pas l’abandonner, aussi longtemps. « J’aurais dû être un peu plus là pour prendre soin de toi » Avoue t-il dans un regard intense, brillant de sincérité. Il veut lui offrir ses remords, ses regrets. La vérité.
Pourtant il ne sait pas. Il ignore les moments d’ombres de Max. Il ignore qu’il aurait pu le perdre, sans même s’en rendre compte. Qu’il aurait pu se maudire, se sentir immonde. D’avoir été si loin de Max. Si absorbé, si rêveur, si emporté. De là à tout oublier. Sa vie, ses amis et lui.
Lui qui se tourne, sur le côté, pour lui faire face, à l’ange qui l’admire, d’un regard si intense, si prenant. Il le contemple, en vérité. Il contemple Max dans toute sa complexité. Il se noie dans ses mots, comme une courte déclaration qui pourtant, lui tord les entrailles. Agréablement.

Il délaisse ses doigts pour porter une main vers Max, vers sa joue, qu’il caresse doucement. « Moi aussi je t’aime Max » Répond t-il, sincèrement. Mais réalise-t-il seulement. Comprend-il réellement, ce qu’il dit vraiment ? Même lui ne le sait pas. Comment l’aimes-tu Uriel ? Comme un frère ? Comme un parent ? Comme un ami ou un amant ? Il ne sait même pas y répondre, perdu dans ses sensations. Dans les battements de son cœur, qui accélèrent. Dangereuse proximité. Appréciée. Il voudrait s’y lover, toute la journée. S’abandonner aux bras puissants de Max, comme dans un espoir de tout oublier. De noyer ses chagrins et sa peine, dans la beauté de ses traits et de ses mots. Dans ses rires et ses sourires. Dans sa légèreté. Mais l’instant n’est pas oisif de sentiments, de sensations. Il est puissant, brûlant, comme une passion. Uriel en reste suspendu, avec le temps, qui s’étiole, comme pour s’arrêter. Il peut sentir le souffle de Max, non loin du sien. Il pleut admirer les détails de son visage, gorgé d’obscurité. Il peut percevoir la lueur brillante, au fond des prunelles claires. Il voudrait lui offrir un baiser, Uriel. Pourquoi ? Comment ? Ça lui semble juste naturel. Ca lui semble juste évident.
Mais il n’a pas le droit de faire ça. Il le sait, au fond. Max, il n’aime pas ça. Il n’est pas comme ça. Il n’est pas comme lui, perdu dans les songes de ses nuits. Il est fait pour avoir la belle vie. Il n’a pas besoin d’un ange brisé, aux ailes cassées et aux rêves fracassés. Il n’a pas besoin de la détresse, juste de la tendresse. Alors Uriel, il se contente de quelques paroles. « Je ne te laisserais plus jamais » Comme une promesse scellée, dessinée. Pour seul témoin la lune. Pour seul témoin la nuit et toute sa magie.  
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MessageSujet: Re: Ici-bas {Max}   Ici-bas {Max} EmptyMar 6 Juin - 15:00

Les étoiles, les fameuses. Tu te souviens de ces nuits bien trop longues à les regarder, à essayer de les compter, à souffler quelques vœux muets sur le passage d'une étoile filante – ou peut-être bien d'un satellite. Tu te rappelles de ces trop nombreuses heures passées dehors, échoués sur la carrosserie de ta voiture ou juste dans l'herbe, à essayer de donner un sens à l'univers. Mais Uriel, il ne s'est jamais vraiment rendu compte que toi, tu ne regardais pas que les étoiles. Que toi parfois, dans la nuit, tu te laissais aller à le contempler lui. À te satisfaire de son émerveillement, de ses yeux pétillants, de ses petits sourires aux anges. Des fois, t'ouvrais même la bouche, pour ne rien dire au final. Parce que les mots ils restaient bloqués là, dans ta gorge nouée, refusant de s'échapper par peur de briser quelque chose. Briser un instant, une relation, ta vie peut-être. Alors oui Max, ça te fait tout drôle de voir les étoiles ce soir. De retrouver cette habitude depuis longtemps perdue et une fois de plus, de préférer le regarder lui, plutôt que les astres scintillants. Tu l'écoutes parler ton ange et sa confession, elle t'arrache un sourire. Peut-être que tu avais peur qu'il fasse ça avec quelqu'un d'autre. Quelqu'un de moins compliqué que toi, de mieux peut-être. Les lippes s'étirent encore un peu. Toi non plus tu ne comptes pas t'arrêter, pas vrai ? Bien sûr que non. Même quand ça fera mal, tu seras toujours là, parce que Uriel, il vaut toute la souffrance du monde.

Les doigts qui se cherchent, deux mains qui se serrent. La chaleur qui enveloppe ton cœur une fois de plus. Il est chez lui, chez vous, en Corse. Il est là, c'est bien réel, pas vrai ? Tu te confesses dans la nuit, comme si tes mots n'allaient avoir aucune incidence, ni sur demain, ni sur les jours d'après. Tu l'écoutes alors qu'il trébuche sur ses propres syllabes, qu'il se confond en excuses que tu ne mérites pas. Tu secoues doucement la tête, tes prunelles refusant de lâcher les siennes, retrouvées depuis bien trop peu de temps. « T'as pas à être désolé Uriel. Tu as eu raison d'aller accomplir tes rêves. J'pouvais pas être plus heureux pour toi. » Tu as bien conscience que c'est un peu paradoxal, mais que veux-tu, vous êtes des êtres compliqués, définis par votre complexité, votre habilité à faire des petites choses de grands maux et pourtant ne pas vous inquiéter d'autres choses réellement graves. Alors oui, bien sûr que tu étais heureux pour lui. Heureux de voir qu'il devenait quelqu'un, qu'il réussissait, lui. Mais dans ton bonheur, il y avait un peu de souffrance, un peu de malheur, comme une contrepartie normale, évidente. Tu étais malheureux de le savoir si loin, beaucoup trop loin. Dans les bras d'un autre, peut-être. Pour autant, tu n'as pas envie qu'il regrette ses choix, ses décisions. Jamais.

Je t'aime. Tu souris Max. Tu souris un peu trop même, pour cacher tout ce qui se passe à l'intérieur, pour cacher la misère qui enserre ton cœur. Des mots balancés à la volée, des mots simples pour Uriel sans doute. Des mots qui te font du mal, car ils ne prennent pas le sens que tu voudrais qu'il leur donne. Alors tu souris, comme l'enfant que tu étais dans ces années d'insouciance, ces années où les mots ne pesaient rien, à peine le poids d'un sentiment. Tu souris pour oublier à quel point il peut te rendre misérable, sans même s'en rendre compte. Tu repasses ses mots dans ta caboche brune. Tu essayes de leur trouver un sens caché, en vain. Est-ce qu'il peut seulement la lire, l'amertume qui noie le bleu de tes yeux ? Une seconde promesse rejoint la première. Celle de ne jamais partir. Des mots tout aussi vains qui te donnent envie de t'esclaffer, de laisser échapper toute ta douleur dans quelques éclats de rire. Tu ris d'ailleurs. Un peu. Pas trop, pour ne pas risquer de le vexer. Tu ris, parce que tu n'en crois pas un mot. Tu ris, parce que tu sais qu'il va partir. Encore, toujours, dès qu'il en aura l'occasion, dès que sa jambe sera remise. Tu ris, parce que tu n'as pas besoin de faux espoirs. Tu ris Max, parce que tu as l'habitude qu'on te mente, l'habitude qu'on te laisse derrière, comme ça. « Je sais Uriel, mais c'est pas ce que je te souhaite. » Envole-toi mon ange, dès que tu en as l'occasion. À rester ici, tu vas finir par te rendre compte que je n'en vaux vraiment pas le coup. Envole-toi Uriel et arrête de me faire du mal comme ça. Tu te retrouves bien trop proche de lui. L'idée de franchir cette maigre distance qui vous sépare te tord les tripes. Il te suffirait de te pencher un peu, de presser tes lèvres contre les siennes pour tout remettre en question, pour tout détruire, pour de bon.

Beaucoup trop proche oui. Bien assez pour qu'il puisse voir les larmes qui se cachent vicieusement sous tes paupières. « Tu sais, j'suis un grand garçon maintenant. Je peux prendre soin de moi tout seul. » Que tu ajoutes avec un sourire malicieux, pour essayer de détendre l'atmosphère. Tu t'assois finalement dans l'herbe, vidant tes poches de tes papiers, clés et portable. Oui, toi, t'as une idée derrière la tête, encore une belle connerie pour changer. Et tu fuis, encore. Tu fuis tout le reste, les sentiments qui te pèsent sur le cœur, le regard plein de questions d'Uriel. Tu fuis les conversations sérieuses, celles qui font du mal parce qu'elles demandent d'être sincère. Tu l'attrapes plutôt entre tes bras, ton petit danseur. « J'sais pas toi, mais je trouve qu'il fait chaud. » Tu ne lui laisses même pas une chance de t'échapper que tu t'approches du bord de la piscine pour le pousser à l'eau. Une demi-réussite, puisque tu te retrouves entraîné dans sa chute et que tu finis toi aussi au fond du bassin. Qu'importe. Au moins il est distrait, toi aussi et ici, tu peux noyer tes larmes avant même qu'il ne les voit tomber. Tu remontes à la surface avec un grand sourire plaqué aux lèvres et dans l'instant, tu ressembles tellement au gamin que tu étais avant. Celui qui se prenait pour un petit prince à chahuter avec son meilleur ami sur le toit du monde. Celui qui ne se souciait de rien, ni des sens des mots, ni des sentiments.
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Uriel Santelli

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MessageSujet: Re: Ici-bas {Max}   Ici-bas {Max} EmptyJeu 8 Juin - 11:35

Partagé. Il est partagé, l’ange blond à la tignasse en bataille. Partagé entre le bonheur d’avoir vécu ce dont il a toujours rêvé et les remords, les regrets, d’avoir abandonné si facilement tout ce qu’il a pu construire avec Max. À l’autre bout du monde, élancé sur les planchers des salles de danse, il en oubliait tout, Uriel. Il en oubliait la réalité pour n’écouter que la musique classique, pour se concentrer uniquement sur ses mouvements. Tremblements. Transe qui le consumait tout entier. Passion exacerbée. Alors même si Max lui dit que ce n’est rien, parfois, Uriel il se sent un peu égoïste. Comme en cet instant, où la proximité de son ami lui rappelle combien il aime. Combien il compte pour lui. Il n’imagine pas sa vie sans Max, le danseur. Il ne peut pas s’y résoudre et il est heureux, de l’avoir retrouvé. Après tout ce temps écoulé. Ce temps qui a trop vite défilé, les mois, les années, sans même qu’il le réalise. Il aurait préféré les circonstances de leur retrouvaille soient plus joyeuses, mais il s’en satisfait. Il vit l’instant, l’agréable proximité. Les douces caresses et l’affection qui ne demande rien de plus que de se perdre contre sa peau. Contre leur peau. Il n’est pas question de manipulation, de rétribution. Rien à voir avec cette relation toxique dans laquelle il a pu se perdre, Uriel. Max, il l’aime tel qu’il est. Il le lui dit, d’ailleurs et le danseur se surprend à rêver. Son petit cœur qui bat un peu plus. Parce que le brun est son tout. L’unique. L’irremplaçable. Alors il ose lui dire, l’ange. Il ose lui avouer que oui, lui aussi il l’aime, même s’il ne mesure pas le sens de ses mots. La portée qu’ils peuvent avoir dans le cœur de Max et dans le sien. L’implication, la passion, alors que lui, il n’est qu’insouciance et légèreté. Mais il préfère vivre de vérités. Tout lui avouer.

Alors oui, Uriel se perd à contempler le visage de son ami, il en détaille les traits, malgré l’obscurité de la nuit. Il le contemple, comme une peinture, comme une sculpture. Il rêve encore. Uriel n’est fait que de ça, d’une innocence, naïveté, de rêves perdus et envolés. De songes, qui le poussent un peu plus loin. Fantasmes. Sauf que Max, il rit, de sa déclaration. Il ne lui souhaite pas, de ne plus jamais le laisser. Il ne souhaite pas qu’Uriel abandonne tout et le voilà qui se réveille, qui retombe dans la triste réalité. Il a surement raison, Max. Uriel est incapable de renoncer à ses rêves. Il est incapable de tirer un trait sur sa vocation, sur tout ce qui lui fait pulser le cœur et voltiger l’âme. « Je veux quand même être un peu plus là, pour toi » Revenir plus souvent, se perdre dans ses bras et lui raconter ses périples. Regarder les étoiles, main dans la main. Si bien qu’il en oublie presque cette envie de l’embrasser, à Max. Il se perd dans ses passions, dans le lyrisme des situations. Il en oubli presque le politiquement correct. Ce qu’il a le droit de faire, ou non. Le possible rejet, la trahison. Il ne veut pas tout gâcher, l’ange. Pourtant à Max, il veut tout lui offrir, tout lui donner. Son être, tout entier. C’est idiot, presque symbolique, mais ça le prend aux tripes.

Mais Max il n’a pas besoin de lui, il le lui fait comprendre. Ca lui fait presque mal à Uriel, de savoir qu’effectivement, le temps s’est écoulé, trop rapidement et que désormais, c’est l’âge adulte qui les prend à la gorge. La responsabilité, même dans le fond, Uriel, il est parfois trop innocent pour ce bas-monde. L’ange n’en dit pas plus, mais il a la gorge nouée rien que d’y penser. Il a tout loupé, pour vivre ses rêves. Sans aucune trêve. « Oui, c’est vrai » Conclut-il simplement, pour appuyer les paroles du brun. Que croyait-il, perdu dans sa naïveté. Il a un petit sourire penaud, qui lui tord les lèvres. Il sait que Max ne doit surement pas penser à mal en lui disant cela, mais ça lui fait quand même quelque chose. Il veut juste le serrer dans ses bras. Mais il se retient. Il ne veut pas se laisser prendre dans les ténèbres de son esprit. Il ne veut pas se laisser bouffer par le remords et les regrets. Il veut vivre et profiter du temps avec son ami. Max, toujours aussi malicieux, joueur qui dans le fond, n’a pas changé. Il l’observe vider ses poches, Uriel, avec un léger sourire sur les lèvres, se demandant bien ce qu’il prépare, encore. Toujours là pour faire l’idiot, jouer au con et emporter l’ange dans ses passions. Agréables.
Le blond n’a pas le temps de répondre que déjà il se retrouve soulever de terre « Max j’te jure que si tu… » Il la sent venir, la connerie du brun. Coupé en plein élan, le voilà qui tombe dans l’eau, balancé là comme un sac. Il s’accroche au brun, l’emportant avec lui dans sa chute et les voilà qui sorte brusquement des flots turquoise en riant. Oui, Uriel rit, retrouve sa légèreté et détruit le noir de ses pensées. « Putain t’es con » Lâche-t-il en riant de plus belle. Ils ressemblent aux gamins joueurs qu’ils ont toujours étés. Insouciants, emportés. Ca lui fait un bien fou, au blond, qui déjà, commence à se débarrasser de sa chemise, puis de son pantalon, qu’il jette sur le bord de la piscine. « J’espère que t’es pas devenu pudique avec les années » Question rhétorique, alors qu’il sourit largement. Uriel, il ne l’a jamais été et ne le sera probablement jamais, même si parfois, il devrait se rendre compte que cela peut gêner. Mais son corps n’est que grâce et volupté. Porté de danseur. Muscles dessinés. Mais il garde son boxer, histoire de ne pas trop gêner son ami, même dans le fond, il pourrait se mettre nu. Il serait tellement mieux. Plus léger, libéré. Ne sentir sur sa peau, que la caresse de l'eau.
Il passe une main dans ses cheveux, l’archange, pour dégager ses yeux, il s’approche un peu de Max, avant de lui balancer, d’un geste rieur, une volée d’eau au visage. « On est bien là n’empêche » Tous les deux, perdu sous la voute étoilée, à contempler les étoiles et à se retrouver. Voilà ce qu’il pense, Uriel, alors qu’il sourit à son ami. Un large sourire franc, les yeux brillants, pleins de promesses.
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MessageSujet: Re: Ici-bas {Max}   Ici-bas {Max} EmptyJeu 8 Juin - 16:28

Tu aimerais lui dire que tout ira bien, que tu n'as plus besoin de lui – plus maintenant. Que tu t'es enfin habitué à ses absences trop longues, que tu as appris à combler le vide de petits riens. Que tu peux t'en sortir tout seul désormais et qu'il peut prendre la fuite encore et toujours, ça n'y changera plus rien. Mais ce serait mentir. Parce que toutes tes certitudes s'écroulent, parce que sa simple présence remet tout en question. Peut-être que tu n'es pas aussi capable que ça de vivre sans lui désormais. Ça te plaît pourtant de le croire, de t'imaginer être fort à ce point. Dans un autre monde peut-être, mais certainement pas celui-ci où ton regard accroche trop de fois le sien, où il cherche éternellement son approbation, ses sourires. Puis, tu ne veux pas lui couper ses ailes, à ton ange. Il est tellement plus beau quand il s'envole entre deux sauts, sur les planches polies du Bolchoï, drapé de toute sa finesse, de toute sa grâce. Tu le sais, tu ne vas faire que panser ses plaies une fois de plus. Recoudre les plumes tombées trop tôt, consolider les articulations avec un peu de sparadrap et quelques baisers magiques. Effacer ses doutes de tes mots gorgés d'assurance, bien trop maladroitement. Tu vas être là oui, comme toujours. Pour quelques heures, quelques semaines, quelques mois. Il serait trop prétentieux de parler d'années, à ton sens – l'an prochain à cette heure, ton cœur sera sans doute déjà mort car l'ange aura déjà repris son envol. Alors non, tu n'as pas besoin de ses promesses, aussi douces soient-elles, parce que tu as tendance à t'enflammer pour un rien, à te faire beaucoup trop d'idées de pas grand chose. Tu gardes précieusement ses paroles dans un coin de ta caboche, sans pour autant t'y accrocher comme on peut s'accrocher à une vérité invariable telle que la gravité sur terre.

La gravité qui pèse lourd sur ta cage thoracique, ou bien seulement le poids des mots, de ses promesses que tu ne veux pas entendre, auxquelles tu veux pourtant croire. Tu comprends pas Uriel ? Tu comprends pas que j'en ai marre d'avoir mal ? T'as pourtant pas le cœur à lui dire ces mots là, à laisser toute l'amertume de ces dernières années t'échapper. T'as pas le cœur à tout lui balancer, tes erreurs, tes moments d'égarement, ou même ce qui s'est passé cette fameuse nuit où tu as fini à l'hôpital. Tout ça parce que tu ne veux pas lui faire de mal, tout ça parce que tu tiens beaucoup trop à lui. Alors tu essayes de passer à autre chose et tu abandonnes tout sérieux en regardant la piscine. Tu ne te sens pas de rester là plus longtemps, à ployer sous ses yeux trop bleus, à souffrir en silence donc tu bouges, tu l'attrapes et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il finit à l'eau, et toi avec. Vite de retour à la surface, tu ramènes tes cheveux en arrière dans un éclat de rire. « T'as vraiment cru qu'on allait juste regarder les étoiles avec une piscine comme ça à côté ? » Puis il le sait, t'es plutôt infernal. Quand il y a de l'eau autour, tu trouves toujours le moyen pour finir trempé. Parce que la flotte, c'est ton élément. La flotte, ça te protège du reste. Il te suffit de couler un peu pour ne plus entendre le monde autour de vous, ce monde qui s'affole, la réalité qui t'inquiète. Tu le regardes Uriel, alors qu'il perd ses vêtements, tu le regardes même un peu trop. Son corps qui se dévoile sous la lueur blafarde de la lune, qui tape sur ses épaules légères, qui offre trop de relief à ses clavicules creusées. Il est tellement beau, Uriel. Tellement que tu n'entends que la moitié de sa phrase, ou plutôt un mot perdu dans la masse : pudeur. « T'inquiète pas pour moi va. » Que tu réponds un peu maladroitement, le sang qui bat trop fort dans les tempes. Tu ne devrais pas le regarder comme ça, Uriel, mais qu'il est beau dans la nuit, les lampions de la piscine apportant un autre détail aux ombres de son corps. Sa mâchoire finement ciselée, la courbe gracile de son cou. Qu'il est beau, Uriel.

Tu te perds dans cette vision, dans ce sourire merveilleux qui étire ses lèvres. Puis il t'éclabousse et tu reviens rapidement à toi, dans un éclat de rire. « Tu l'as dit. Ça m'avait manqué, tout ça. » Tu m'avais manqué surtout. Tu finis par te débarrasser de tes fringues toi aussi, jetant tout sur le rebord de la piscine avant de revenir vers lui bien vite. Ton regard coule sur sa personne un instant. Un moment de silence, un peu trop précieux, un moment à en faire rougir les étoiles. T'as jamais été bien romantique pourtant – mais d'un côté, qui ose parler de romance ici ? Tu balayes cette idée avant même qu'elle ne se développe, éclaboussant plutôt le danseur, une fois de plus. Le moment est simple, mais suffisant. Tu t'avances un peu plus et ton cœur fait un bond contre ta cage thoracique, parce que Uriel il est juste là. Trop proche, trop concret, trop réel. Tes doigts courent sur sa taille finalement et trouvent ses flancs alors que tu le chatouilles sans répit, dans un éclat de rire. Il y a de l'eau qui part dans tous les sens, ça fait désordre, mais ça te réchauffe l'âme. « Tu pensais vraiment y échapper ? J'ai pas changé pour ça non plus, tu sais. » Toujours à le chercher, à le taquiner, depuis toujours. Des petites habitudes d'autrefois qui reviennent : quand tu le décoiffais en l'emprisonnant dans entre tes bras, quand tu lui pinçais la taille pour le chatouiller alors qu'il était en train de boire. Toutes ces conneries de l'ado trop tactile que tu étais reviennent si facilement, maintenant que tu es avec lui. Vos rires se mêlent dans la nuit, mais Santelli, il ne perd pas une seconde pour t'échapper, simple réflexe sans doute. En quelques brassées dans le turquoise de l'eau, tu le rattrapes, pas vraiment décidé à lui laisser le moindre répit. « Où est-ce que tu vas comme ça mon ange ? » Tu le rattrapes sans mal un peu plus loin dans le bassin, tu le bloques contre une des parois de la piscine par ta simple présence. Il pourrait t'échapper encore pourtant, s'il le voulait vraiment.

Tu souris, reprenant doucement ton souffle de cette petite course aquatique. Tu souris, parce que vous êtes dangereusement proches, parce que ça te fait peur de l'avoir juste là, à portée de main. D'avoir l'occasion de tout envoyer en l'air aussi facilement. Tu le détailles, avec les perles d'eau qui réfléchissent la lumière différemment sur son visage. T'es beau, Uriel. T'es beau le jour et la nuit, et ça fait mal. Ça fait mal de ne plus réussir à le voir comme un ami désormais. Ça fait mal, sur la moindre de tes terminaisons nerveuses. Ça fait mal de te perdre dans ses yeux comme ça. Tu le décoiffes, avec un petit sourire accroché aux lèvres et une de tes jambes qui effleure une des siennes, malencontreusement. Tu n'as pas envie de lui faire peur à Uriel, pourtant tu restes là, trop présent, trop envahissant, comme à ton habitude. Tu ne réfléchis pas tant à la suite, ça ressemble plus à une cascade d'événements logiques et incontrôlables. Une erreur que tu regrettes avant même qu'elle ne se soit produite, alors que ta main coule de sa joue à sa nuque, alors que tu t'avances pour presser tes lèvres contre les siennes. Un peu d'amour que tu lui dérobes, un baiser volé que tu ne mérites pas. Tu n'as aucune idée de ce que tu es en train de faire concrètement, de ce à quoi ça va vous mener, de tout ce que tu peux perdre ou bien gagner. Tu l'embrasses et puis c'est tout, comme si c'était le dernier soir, comme si ton geste n'allait avoir aucune conséquence. Et tu t'en veux, oh que oui tu t'en veux. Désolé Uriel, désolé d'avoir besoin de toi comme ça.
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Uriel Santelli

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MessageSujet: Re: Ici-bas {Max}   Ici-bas {Max} EmptyVen 9 Juin - 14:46

Légèreté de l’instant. Insouciance des cœurs, des âmes, qui rient à deux, ensembles. Qui se perdent dans des souvenirs d’enfance. Evidemment que la soirée n’allait pas rester calme, n’allait pas rester plate et Uriel le savait, dans le fond. Parce que tout fini toujours en fou rire, en bêtises, en connerie, avec Max. Il se sent plus léger, l’ange, alors que déjà, il retire ses vêtements pour libérer son corps de danseur. Pour plus de liberté de mouvement. Pour profiter de la délicate caresse de l’eau sur sa peau. Il aime ça, nager, se perdre dans les flots. La nuit les enlace, les deux être perdu dans l’eau éclairée par les faibles lampadaires. La nuit cache les expressions et pourtant, leur voix sont si communicatives. Uriel, il rayonne. Il se sent heureux, d’un coup. Il oublie ses doutes, ses regrets, ses gestes déplacés. Il oublie tout pour rire avec Max, s’approcher de lui, lui balancer un peu d’eau en plein visage. Lui avouer qu’il se sent bien. Il a ce sourire, large, accroché aux lèvres. Ca lui rappelle le bon vieux temps. L’adolescence. Où ils se perdaient ici, pendant des heures. Où ils crapahutaient sur les coteaux, pour observer les étoiles et se balancer leurs doutes. Il n’a jamais eu de tabou avec Max, Uriel. Il a toujours voulu tout lui dire, tout lui offrir. Quitte à paraître trop franc, parfois naïf, mais il est lui-même, avec le brun. Il n’essaye pas d’être différent. « À moi aussi » Lâche t-il pour appuyer les paroles de Max. Il rayonne, Uriel. Il rayonne de retrouver son ami, d’être proche de lui. D’avaler une bonne fois pour toute la distance qui les a trop longtemps séparés. De retrouver avec lui, l’insouciance des jeunes années.

Il finit par jeter ses vêtements, lui aussi. Ils se libèrent des entraves sur leurs peaux, pour ne conserver que le minimum de pudeur. L’ange se surprend à observer le brun, un peu plus que d’ordinaire. À faire glisser sur sa peau, sur ses muscles dessinés, sur sa carrure bâtie, l’azur de ses prunelles. Rêveur que qu’il est, sans même trop s’en rendre compte. Contemplatif du beau. Oui car à ses yeux, Max est beau. Beau du corps, beau du cœur. Ca le fait sourire, un instant, à Uriel. Le fait sourire de façon un peu idiote, peut être, mais le fait sourire quand même. Il se réveille, sort de sa transe, lorsque Max l’asperge à son tour. Alors le danseur lui renvoie un peu d’eau, se tortillant sous ses chatouilles dans un rire cristallin, juste un peu brisé par les années. Il se retrouve proche de Max, qu’il repousse gentiment, pour jouer, pour le pousser en arrière dans l’eau, avant de s’enfuir, de quelque brassée. « Tu ne m’auras pas comme ça ! » Lâche-t-il rieur. Tel un enfant, frôlant bientôt la trentaine et l’âge adulte. Comme une âme bloquée dans la naïveté, qui refuse de complètement s’assumer. Il a toujours été comme ça, Uriel. Adulte dans sa discipline, perfectionniste et passionné. Mais à côté de ça, poète dans l’âme, utopiste des jours et des nuits, l’envie de croire aux beautés du monde et des êtres. De refuser la noirceur des âmes, même si souvent, il se retrouvait annihilé dans les complications de sa propre vie. Tullio, aspirant son énergie vitale. Matant l’esprit rebelle et l’insouciance enfantine, légère.

Mais là il ne veut pas y penser, aux points noirs de sa vie, ancrer dans sa chair pour lui faire mal. Il ne veut pas se laisser absorbé dans les vices et la douleur. Il veut juste profiter, s’évader. Refaire le monde avec celui qui est à ses côtés depuis toujours. Malgré la distance, malgré le temps, malgré les rides, qui doucement, naissent sur les visages. L’âge, qui défile. Alors il sourit, en venant à s’échapper de son emprise, tel un enfant joueur. Enfant qui se laisse acculer contre une paroi de la piscine, pour laisser place à l’adulte sculpté. Aux pulsions plus enivrantes, plus mature. À la proximité de Max, qui s’immobilise à son niveau. Il se perd à l’observer, son visage d’adulte responsable et pourtant, avec encore cette étincelle de vie, au fond du regard. Il pourrait fuir encore, l’archange, continuer son petit jeu. Mais il se surprend à être trop bien là, face à Max et la chaleur de sa peau, qu’il peut presque sentir, malgré l’eau tiédie par la fraîcheur de la nuit. Il sent sa jambe, effleurer la sienne. Il peut presque sentir son souffle, au milieu de ce moment de flottement entre eux. Il en devient poétique, un peu plus rêveur, un peu plus aventureux. Il a son cœur qui bat plus fortement, rien qu’à s’imaginer agir. Il a envie de se perdre un peu plus dans les bras de Max. Dans la douceur de ses attentions. Dans la tendresse de ses affections. Il en vient à se mordre doucement la lèvre inférieure, comme pour se maîtriser. Pourtant, le brun agit. Décide, lui, de laisser place à la folie de l’instant. À tout ce qu’Uriel s’est efforcé de maîtriser, pour en pas tout gâcher. Tout envoyer balader. Choquer son ami pour le perdre, à jamais. Il sent la large main du brun, qui glisse sur sa joue, sur sa nuque, puis la chaleur de ses lèvres. Le cœur qui tambourine, plus fort, plus vite. Les mains fines et élégantes du danseur qui viennent doucement glisser sur les épaules carrées de Max. Qui s’évadent, qui cheminent, jusqu’à sa nuque, jusqu’à ses cheveux, qu’il empoigne d’une main. Il se laisse gagner par la passion. Complètement désintégré par son cœur, qui ressent trop fort, trop intensément. Il se perd à lui rendre ce baiser, avec une intensité nouvelle.

Uriel vit de passion, vit de fougue et d’instants volés. Il vit au gré de son cœur, il se laisse voguer, sans crainte, sans torpeurs. Il s’abandonne, à la douceur de Max. Si agréable, si indéfinissable. Il en vient à s’accrocher au brun, enrouler doucement ses jambes autour de sa taille, s’approcher de lui, frôler sa peau. Caresser son être du sien. Il s’emporte Uriel. Il s’emporte toujours. Il n’arrive pas à se limiter, lorsqu’il aime, ainsi. Lorsqu’il s’embrase pour la passion d’une nuit, ou d’une vie. Un de ses bras entoure le cou de son ami, pour s’y accrocher un peu plus. Les muscles tendus, l’esprit vagabondant. Il en oublie le temps. Il en oublie l’espace. Il en oublie le raisonnable et la vérité sur sa vie. Ce n’est pas un baiser timide, ce n’est pas un baiser hésitant. C’est un baiser totalement consentant, totalement passionné. Avec la force, la vivacité d’une dernière étreinte. Contact insoupçonné et portant, dans lequel l’archange se perd totalement. Se laissant enivrer par les lèvres de Max à qui il offre tout son cœur, toute son âme. Communion nocturne, de deux âmes sous les étoiles. La lune pour témoin, la nuit comme écrin.
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Max Beretti

Max Beretti
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MessageSujet: Re: Ici-bas {Max}   Ici-bas {Max} EmptyLun 12 Juin - 14:54

Ça s'agite et ça vit, ça lutte sans cesse contre l'inertie, contre la distance. Tu as besoin de ça, tu as besoin de lui ainsi, peut-être un peu égoïstement. Tu as besoin de l'entendre rire, de n'avoir son sourire rien que pour toi. Tu as besoin de sa présence, tout simplement, celle qu'il t'accorde en souvenir de ces longues années où vous n'étiez que des enfants. À en juger par ton comportement ce soir, tu n'as pas beaucoup grandi Beretti et pourtant, ton cœur bat aujourd'hui d'une nouvelle manière. Tes yeux s'accrochent plus aux détails de son corps qu'autrefois. Tes joues se réchauffent amoureusement alors que tu te sens mal, de l'observer comme ça. Car ce n'est pas comme ça qu'on regarde un ami, pas vrai. Les prunelles qui dérivent encore, longent ce corps dessiné par l'exercice un peu trop intensif de la danse. La grâce dans chacun de ses mouvements, l'élégance pour souligner le moindre de ses gestes. C'est une œuvre d'art, Uriel. Une œuvre qui mérite d'être exposée devant le monde entier et que tu aimerais pourtant garder jalousement pour toi, comme s'il te revenait de droit. Mais Uriel ne te doit rien et tu ne dois rien à Uriel. Il finira par s'envoler ton ange, quand son ciel se sera éclairci de tous ses nuages, quand son corps souffrira moins. Il s'envolera et toi, tu seras là sur le ponton, à attendre son retour, comme la dernière fois. Une semaine, un mois, des années. Toute une vie.

Les jeux enfantins, la simplicité de l'instant. Ça s'éclabousse et ça s'amuse, parce que rester sérieux, ça te fait peur. Rester sérieux, ça impliquerait d'être trop sincère, de parler à cœur ouvert, de risquer d'en apprendre plus que ce que tu ne veux savoir. C'est sans doute stupide et un peu méchant, pas vrai, de ne pas chercher à en savoir plus ? Tu as peur de tout ce que Uriel pourrait te raconter, sur sa vie à l'autre bout du monde. Sur ces garçons qu'il a embrassés, ces corps étreints. Sur ses excès, ses prises de risque. Sur ses moments de doute, ses souffrances. Tout ce mal que tu n'aurais pas pu lui éviter, parce que tu n'étais pas là pour lui. Tu préfères le voir ainsi, heureux, perdu dans une certaine candeur, petit ingénu que tu pourrais encore protéger de ce monde. Tu finis pourtant par t'approcher de lui, bien trop proche, bien trop présent. Il ne fuit pas, Uriel. Il reste là, même quand la situation devient dangereuse, même quand tu franchis les dernières limites, un sourire aux lèvres. Incertain, confus, tu l'es. Tu te laisses quand même porter par l'instant, guider par les instincts belliqueux, par cette passion qui anime tous tes gestes. L'âme qui brûle et le cœur qui crève un peu plus. Tu te perds dans l'instant, tu fonds sous la caresse de ses mains sur tes épaules endolories. Tu laisses tout tomber sans chercher à lutter plus longtemps contre ta raison. Toute une existence qui se résume soudainement à ce simple baiser – la tienne. Le reste du monde s'arrête de tourner, le temps se fige, juste pour vous, juste pour ce soir. Peut-être que demain, tu auras tout perdu ; autant faire en sorte que ce soir dure pour toujours.

Les jambes de l'ange trouvent leur place sans mal autour de ta taille, te rapprochant un peu plus de lui encore. Tu te perds contre lui, contre son corps, contre son âme qui embrase la tienne. Tu peux bien cramer cette nuit, plus rien n'a d'importance, tant que c'est près de lui. Tes mains parcourent la peau, les irrégularités de sa colonne vertébrale, les vagues que font ses côtes sous la peau tendue et la musculature fine. Il est délicat, Uriel, un peu trop sans doute pour tes pattes maladroites, abîmées par le travail en mer, pourtant elles se font douces, pour lui, pour chaque parcelle de ton corps qu'elles explorent. Tout cela reste pourtant décent et un peu poétique, à cause de tous ces interdits placés avec les années comme une multitude de barrières dans ta caboche brune, interdits dont tu ne peux pas – ne veux pas – t'affranchir. Uriel, il rayonne d'une pureté presque insolente, quelque chose que tu ne partages pas avec lui, quelque chose que tu ne veux pas salir. Tes doigts dérivent jusqu'à ses cuisses, remontent au creux de son dos, ton corps qui se presse un peu plus contre le sien, ton être entier qui veut plus. Tes lèvres elles, finissent par s'égarer dans son cou, sur la ligne saillante de sa clavicule, remontent sous sa mâchoire. Tu te perds, tu te laisses aller à toute cette affection, à tout ce que tu ne devrais pas ressentir pour lui. C'est pourtant parfait, douloureusement parfait, toutes ces caresses, cette infinité de baisers qui demain deviendront une multitude de larmes.

C'est comme une piqûre de rappel, tes lèvres qui effleurent les siennes puis s'échappent un peu. Ton regard imprégné de peur qui se perd dans le bleu de ses iris. Tu as envie l'embrasser, toute la nuit encore. De te brûler contre lui, d'abandonner tout le reste, de tout lui offrir, une bonne fois pour toute. Mais ton cœur se souvient, ton cœur se rappelle. De la douleur, de ces longues soirées à le chercher dans les rues corses, sans pour autant le trouver. De cette solitude dévorante, de la fraîcheur de l'eau ce fameux soir. Es-tu vraiment prêt à traverser tout ça à nouveau ? À porter toute cette douleur pour vous deux ? Tu poses ton front contre le sien finalement, pas encore capable de vraiment te détacher de lui. « Je suis désolé. » Je suis désolé Uriel, je n'aurais pas dû nous faire ça. Je suis désolé d'avoir été faible une fois de plus. Désolé de t'avoir dévoilé la vraie couleur de mes sentiments. Désolé de t'avoir montré cette partie de moi. Désolé d'être comme ça. Une de tes mains retrouve sa place sur sa joue alors que tu plantes un chaste baiser sur son front, que tu l'attrapes contre toi, dans une étreinte bien plus fraternelle que précédemment. Tu ne peux pas lui faire ça, pas l'aimer ainsi, parce que ça finira par vous détruire et ton ange, il mérite mieux que cette tragédie.
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Uriel Santelli

Uriel Santelli
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MessageSujet: Re: Ici-bas {Max}   Ici-bas {Max} EmptyMar 13 Juin - 18:48

Il en oublie tout Uriel. Le monde autour, la nuit, son corps trempé par l’eau de la piscine. Il s’agrippe à Max comme à un dernier espoir. Il capte sa chaleur comme pour réchauffer son corps trop froid. Il y pensait, avant, à embrasser Max. Mais il se disait que non, son ami n’avait pas envie de ça. Que son meilleur ami n’est pas de ce genre-là. Il s’est trompé, lourdement trompé et pourtant son erreur s’en voit tellement récompensé. Il s’y perd, contre les lèvres de Max. Il s’y abandonne en lui offrant en réponse à son ardeur, la passion qui fait brûler le sang dans ses veines. Parce que l’ange est comme ça, passionné, emporté. Il vit d’adrénaline, il vit avec son cœur et non sa raison. Son cœur qui lui dicte ses gestes. Ses bras qui s’enroulent autour du cou de Max, son corps qui se love un peu plus contre le sien. Jamais il n’a osé fantasmer sur Max, se dire que peut être, si son ami était capable d’aimer les hommes, il aurait tenté sa chance. Trop de respect, trop de retenu. Uriel se voulait ingénu. Trop innocent et trop naïf, à se perdre dans les apparences. À imaginer que jamais un moment comme celui-ci pourrait se produire. Mais en quelques secondes, au fur et à mesure que les lèvres communient, toutes ses convictions sont balayées, du revers de la main. Il a toujours considéré Max comme quelqu’un de trop bien pour lui. À la vie rangée, adultes aux diverses responsabilités. Qu’aurait-il fait d’un jeune naïf passionné ? Perdu dans les méandres de la danse et des ballets.

Il ferme les yeux, penche la tête en arrière pour offrir tout son corps à Max. Il soupire d’aise sous les baisers du brun qui lui semblent être comme la plus agréable des caresses. Il continue de s’accrocher à lui comme à un rêve beaucoup trop beau. Il ne veut pas se réveiller Uriel. Il ne veut pas de sa réalité. Celle qui lui fait mal, qui le frappe, toujours un peu plus fort, chaque jour que dieu fait. L’ange frissonne sous les caresses des larges mains du brun, qui parcourent sa peau. Il ne veut faire que se perdre dans cette étreinte. Communier avec la nuit contre la carrure bâtie de son ami.
Mais la réalité les rattrape et le danseur ouvre les yeux en sentant le visage de Max s’éloigner un peu de lui. Il baisse la tête pour plonger son regard azur dans le sien. Il effleure sa joue du bout des doigts, puis de sa main. Il lui offre la tendresse, la douceur, tout ce que peut désirer son cœur. Uriel veut prendre soin de lui. Uriel veut le rendre heureux et l’aimer. Mais Max il est désolé. Désolé de s’être montré, désolé d’avoir osé et l’ange s’écrase sur le sol, les ailes brûlées. Ça lui fait du mal, à Uriel, d’un coup. « Ne dis pas ça… » Parvient-il à murmurer, le regard débordant d’intensité. Ça lui apparaît comme une évidence, maintenant qu’il laisse un peu de place à sa conscience. Ça lui semble clair, comme de l’eau de roche. Aussi pur que tout ce qu’il a toujours pu ressentir pour Max. Il veut de ça, il veut de lui, encore et encore. Egoïstement, il veut se perdre dans ses bras. Mais a-t-il le droit, de prétendre à tout ça ? A t-il le droit de voler le cœur de Max alors qu’il prévoit déjà de repartir, s’envoler vers son destin et de nouveaux ballets parfaitement orchestrés. Ça lui tord les entrailles et lui broie le cœur, à Uriel.

La large main du brun caresse la joue de l’ange au regard embué, complètement troublé, retourné. L’ange qui ne sait plus quoi penser. Il s’y perd, dans l’étreinte pourtant fraternelle, loin de ces quelques instants hors du temps. Il garde les yeux ouverts en fixant la nuit, incapable de comprendre, incapable de réaliser. Incapable de faire face à toute l’intensité de ses sentiments. Il en veut encore davantage, avec son consentement. Il a envie d’aimer Max comme les gens doivent s’aimer. Il veut lui offrir son cœur, son corps, tout son être. Face à Max, Uriel est prêt à rendre les armes, à ne laisser aucune barrière. Il a toujours tout confié à Max, tout avoué, tout dit, tout raconté. Complètement perdu l’ange, entre le cœur et la raison. Il ne veut pas faire souffrir Max, il ne veut pas lui infliger la vie brisée qui le suit comme une ombre. Tullio, son genou, son addiction à quelques cachets. Il a droit à quelqu’un de bien Max. Quelqu’un à sa hauteur, quelqu’un qui saura l’aimer à sa juste valeur. Pas quelqu’un d’égoïste comme lui, embrasé par une passion à laquelle il ne peut prétendre. Il en a les larmes aux yeux, l’archange, à réaliser tout ça. À écouter sa conscience et sa raison. D’éluder les sentiments qui font tambouriner son cœur un peu plus fort dans sa poitrine.

Alors lorsque l’étreinte se termine, il relace son emprise sur Max. Il desserre ses jambes pour les reposer dans l’eau, les pieds sur le fond de la piscine. Il vient doucement encadrer le visage du brun de ses deux mains, plongeant un regard plein d’affections et de tendresses dans les yeux de celui qui lui fait face. « C’est moi qui suis désolé, je n’ai pas le droit de te faire ça » Uriel et sa modestie, bien conscient de ses multiples défauts, de sa vie souvent malsaine, loin de son ami. De sa naïveté, de son innocence exacerbée qui le pousse souvent à se faire manipuler, à se faire étouffer ou simplement brisé. Max mérite quelqu’un de plus affirmé, avec plus de volonté. Pourtant il se sait prêt à l’aimer sans barrière, sans entrave, l’ange. Mais il n’a pas le droit d’espérer quelqu’un aussi bien que Max. Alors dans un sourire amer, le cœur au bord des lèvres, il s’adresse encore une fois à son ami « Tu mérites le meilleur Max, le vrai bonheur, tu es la plus belle personne que j’ai pu rencontrer » Il lui offre cette déclaration sur un plateau d’argent. Il écoute son cœur, il transpire de vérité et de sentiments. Max, il y tient comme à la prunelle de ses yeux. Il serait prêt à tout donner pour lui, à tout offrir, peut être même jusqu’à sa propre vie, pour sauver celle de son ami. « Je… Je ne suis qu’un danseur blessé à la vie brisé, alors tu sais, ça doit être facile de trouver quelqu’un de mieux pour une vie à deux » Dit-il dans un sourire, un petit rire amer qui se veut sincère. Détendre l’atmosphère. Il veut montrer à Max qu’il n’est pas digne d’être aimé par lui. Peut être d’être aimé tout court. Il a toujours eu du mal à se considérer, l’ange. Il est marié à la danse classique, à ses passions, à l’adrénaline des représentations. Avant ce baiser de Max, il ne s’était jamais posé la question, de l’amour, du véritable amour. Il était amoureux des corps, des êtres, des instants éphémères et bref, jamais au point d’imaginer une vie à deux, une vie heureuse. Mais le brun remet tout en question. Le fait réfléchir, imaginer et attendre cette amère conclusion de la soirée.
Il ne peut résister, il veut sceller cet instant, l’ange. Il s’approche et dépose un chaste et doux baiser sur les lèvres de son ami, puis se recule. Il a encore le regard ancré dans le sien, gorgé de toute la peine et la passion qui le prennent aux tripes. « Je veux que tu sois heureux Max… » Comme un dernier aveu, une confession nocturne. Il veut le meilleur pour son ami, il l’a toujours voulu. Même si pour lui, cela veut dire reculer, ne pas prétendre l’aimer. Alors que pourtant, cette seule pensée lui broie un peu plus le cœur.
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