DOVES IN THE WIND | ZIZI

pseudo :

cul sur l'bitume
la tête dans les bras
le cœur contre les cuisses
j'attends que tu sortes de chez toi, prête à niquer des mères et me manger toute crue. peut-être parce qu'il n'est que quatre heures du matin, qu'on est dimanche et que le soleil lui-même n'est pas encore levé. peut-être parce que je ne reviens pas de chez moi, que j'ai besoin de faire quelque chose de ces idées qui me travaillent depuis une heure déjà et que te les partager m'aiderait probablement à m'en défaire. peut-être les deux.
dans tous les cas je reste quelqu'un de pas bien, déraisonnable, sur qui il serait bon de cracher, sûrement. suis-je détestable? j'ai pas envie de le savoir, même si je suis quand même là, en bas de chez toi, prête à me prendre ton poing en pleine conscience, droit dans les remords. surtout que, lorsque je t'ai appelée, t'avais vraiment pas l'air d'être disposée à dealer avec mes conneries pour l'énième fois.

j'aurais pu attendre, t'appeler à un temps un peu plus décent, t'épargner mes fautes, t'expliquer la situation en quelques mots par texto. mais ça impliquerait rentrer chez moi (chez nous) d'abord, l'embrasser avec ces mêmes lèvres qui lui mentent continuellement, risquer de lui faire entendre ce qui n'arrête pas de me tambouriner la poitrine.
la gorge sèche et serrée.

du déjà vu.

pourtant
cette fois j'ai de quoi faire travailler mes nerfs, pour patienter sur mon bout de trottoir, dos à ta baraque. c'est un collier un peu bizarre, plein de charme - une douille pour pendentif avec un blaze gravé dessus.
tu le devineras, c'est pas à moi,
mais ça a fini dans mes affaires je-ne-sais-comment alors voilà, je l'ai gardé.
de quoi faire péter un câble à plus d'un.