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1 ☾ Hani a vu le jour à Tahiti, où elle a vécu une enfance heureuse entourée de sa famille – et d’amis qu’elle considérait comme étant sa famille. A cinq ans, elle avait déjà planifié sa vie. Elle voulait plonger dans l’océan et chasser les coquillages pour que les gens du continent puissent emporter un souvenir en rentrant chez eux. D’ailleurs, elle aurait bien voulu décorer toute sa maison de ces coquillages colorés mais ce n’était pas au goût de ses parents. Rien n’était jamais au goût de ses parents. Alors qu’Hani grandissait et commençait à revoir ses projets d’avenir, son père commençait à parler de plus en plus du continent. Sur le coup, elle n’avait pas compris les tenants de ce qu’il racontait. Elle l’écoutait simplement alors qu’il ventait la culture d’une terre qui était son pays, mais qui était si différente de la sienne. Une culture qu’elle trouvait amusante mais ne voulait pas faire sienne, ne pensait pas avoir à faire sienne un jour. 2 ☾ Le jour de ses quatorze ans, alors qu’elle rentrait du collège, elle avait trouvé la maison remplie de paquets. Pas des paquets cadeaux mais bien des cartons de déménagement, remplis à craquer. Ses parents n’avaient même pas pensé à acheter un gâteau, pourtant les billets d’avion étaient bien commandés. Les rêves de son père avaient fini par les tirer hors de Tahiti pour les amener sur le continent. Mais pas de soucis, on sera tout de même sur une île. Des paroles qui n’avaient servi à rien. La Corse était un environnement hostile, une île comme elle ne les aimait pas. Il n’y avait rien à y faire, pas même une université dans laquelle faire ses études. Et le regard des gens était inhospitalier, lui crier de rentrer chez elle. Les clichés sur les corses avaient la peau dure et tous ceux qu’elle croisait lui donnaient raison. 3 ☾ La fin de son lycée marquait une nouvelle ère. Ayant obtenu d’excellente note à ses examens, les portes des plus grandes universités de la France métropolitaine lui ouvraient leurs portes. Elle ne prit pas beaucoup de temps de réflexion avait de se lancer dans l’aventure, de l’autre côté de la Méditerranée. C’était la seule université qui était suffisamment proche de l’eau pour qu’elle s’y sente bien. Comme chez elle. Mais pas réellement. La routine des cours et des examens lui apparut rapidement comme étant rébarbative et rapidement, elle arrêtait de franchir le seuil de l’université pour investir son temps autrement. Tout était plus attrayant que les murs froids de l’université et les tracas des autres étudiants de la faculté de droit. 4 ☾ Toutes les heures qu’elle consacrait à l’extérieur de l’université lui permirent de connaître des choses qu’elle n’aurait pas soupçonnées. D’abord, elle put explorer sa sexualité, apprendre à se connaître par le biais d’expériences en tous genre. Mais il y avait également une grande communauté de personnes de couleurs qui lui permirent de découvrir le mouvement Black Lives Matter qui lui apparut tout de suite comme étant très attrayant et dans lequel elle se mit aussitôt à militer. Elle avait une réelle volonté d’aider cette cause et de la faire avancer en France. C’était la seule chose qui lui donnait l’impression d’exister, une motivation pour se lever le matin. 5 ☾ Les appels de ses parents étaient de plus en plus rapprocher, comme s’ils se souciaient finalement de son existence. Hani aurait pu jurer qu’ils avaient soudainement développé un sixième sens. Tant d’années à ignorer son mal être, l’ensemble des « petites bêtises » qu’elle pouvait faire à Porto-Vecchio, pour finalement remarquer que quelque chose n’allait pas, là où ils ne pouvaient même pas la voir. Chaque appel contenait son lot de questions auxquelles elle avait de plus en plus de mal à répondre. Comme s’ils suivaient des études de droit par correspondance afin de pouvoir lui poser des questions sur des sujets précis desquels ils n’auraient jamais entendu parler en temps normal. Et puis, il y avait son bulletin de notes qui ne trompait pas. A chaque semestre, les chiffres affichés sur le morceau de papier allaient en diminuant. Hani avait beau prétendre que le niveau était très élevé, trop élevé pour elle, elle n’avait jamais été une mauvaise élève et les résultats ne trompaient personne. 6 ☾ Ses parents lui coupèrent rapidement les vivres et elle fut contrainte de rentrer à Porto-Vecchio. C’est donc à dix-neuf ans qu’elle dû trouver son premier travail pour subvenir à ses besoins. Elle ne pouvait plus vivre dans la maison familiale et il lui fallut trouver un appartement où vivre. Il lui fallait également rembourser ses parents qui exigeaient de récupérer la totalité de l’argent qu’ils avaient investi dans ses études fictives. Elle fut obligée de postuler au Bel Ombra où elle obtint un poste de serveuse. Les fins de mois étaient cependant difficiles et elle avait du mal à jongler entre dettes, loyers à payer et nourriture à mettre dans son assiette. 7 ☾ Pour essayer de pallier à ce problème, elle postulait pour un second emploi pour venir compléter un temps plein. C’est ainsi qu’elle intégrait les rangs du Hit Me Daddy, afin d’éteindre un peu ses heures de travail de façon nocturne. Elle devint prête à tout pour renflouer ses caisses – tant que cela restait dans les limites du raisonnable et que cela ne touchait pas à son intégrité et ses valeurs.

pseudo/prénom ☾ croco/noémie (mais tu peux m’appeler nono, parait que ça se fait   ) présence ☾ 6j/7 normalement, si tout va bien    t'aimes quoi toi dans la vie ? ☾ l’art (le dessin, la peinture, la sculpture), ma copine (en vrai elle est en #1   ), l’écriture, la lecture, disney, et tous les trucs de gamin en général découvert le forum grâce à ☾ ophée des bois, aussi connue sous le nom de nino par ici   je pense que ☾bon dieu, je suis tombée amoureuse du scénario, ophée, un jour tu me tueras avec tes scénarios       un dernier mot ? ☾ j’ai beau dire « je reste, je n’partirai pas » , chacun de mes gestes, chacun de mes pas, me ramène sans cesse, malgré les promesses, vers ce bleu lumièèèèèère